La Serbie
Le programme de la Hongrie «nouvelle »
Le comte Karolyi et ses amis ne cessent |
pas de bombarder l’Europe et l'Amérique par des « sans fils» interminables, dans l'espoir évident de troubler l'opinion publique alliée et d'empêcher ainsi la dissolution de la Hongrie millénaire.
Cette propagande, poursuivie sous le masque ultra-moderne — on a même envoyé une femme, comme ministre de la Hongrie «nouvelle » à Berne — éblouira peut-être les gens naïfs qui ne connaissent pas exactement ce que-c'est que la Magyarie et qui la confondent aisément avec la Hongrie. Mais l'opinion publique alliée est déjà avertie ; elle ne se laissera pas prendre par les phrases grandiloquentes et elle prêtera certainement plus de valeur aux désirs unanimes des Serbes, Croates, Roumains et Slovaques, de sortir de l'étreinte magyare, qu’à toute la poésie de la Hongrie «nouvelle ». Les faits sont d’ailleurs là qui établissent d’une façon péremptoire que la Hongrie nouvelle préconise en somme le même programme que la Hongrie ancienne. Ce programme consiste dans la conservation, coûte que coûte, de l'intégrité territoriale, et dans [a prolongation indéterminée du régime d'exploitation et d'oppression pratiqué par la minorité magyare sur la majorité non-magyare. La seule différence apparente, entre le nouveau et l’ancien programme, c'est que les Karolystes promettent aux nationalités les libertés politiques, tandis . que Tisza, Andrassy, Aponyi, Wekerlé et leurs amis ne jugeaient pas même nécessaire de faire des promesses quelconques.
Quelles sont ces promesses, on l'a vu au cours des pourparlers qui ont eu lieu entre
Oscar Jaszi, comme délégué du gouverne- .
ment magyar, et les représentants du Conseil National Roumain à Arad. Le « Pester Lloyd» des 13, 14 et 15 novembre nous en ont donné des cempte-rendus détaillés. Les Roumains demandaient que le gouvernement magyar livrât l'administration dans les territoires roumains aux autorités nationales roumines, et que l'assemblée des représentants roumains décidât souverainement si les Roumains de la Hongrie veulent se faire indépendants, ou s'ils désirent s’unir à la Roumanie, ou bien s'ils veulent rester dans le cadre de la Hongrie. Le délégué magyar, le démocrate Jaszi, consentait à faire remettre l'administration aux autorités nationales roumaines, mais il posait comme condition que les Roumains restent dans le cadre de la Hongrie où ils obtiendraient l'autonomie, d’après le système cantonal suisse, Les Roumains n’ont pas voulu consentir à cette limitation de leur droit de disposer de leur sort d’autant moins qu’elle venait d’un Etat qui n’a fait qu'oppresser ses sujets roumains. Et là-dessus les pourparlers furent rompus.
La même attitude, les Magyars l'ont adoptée vis-à-vis des Serbes, dans le territoire de l’ancien Duché Serbe, en Hongrie du Sud, dans la Batchka et Baragna. Le peuple serbe a cependant renversé les autorités magyares et a nommé ses autorités nationales, ce qui fâche les Magyars et ils
n’exécute pas l'armistice conclu. Le Conseil National à Zagreb réclame d'autre part la région croate de Mur; les Magyars s’y opposent énergiquement. Enfin une grande comédie est jouée par la Hongrie nouvelle dans la question slovaque. Les Slovaques, si cruellement opprimés et presque étouflés par le régime inhumain magyar, sont consternés par les manœuvres de Budapest tendant à empêcher l'union tchéco slovaque, une union qui est si ardemment réclamée par tout le peuple slovaqne.
Toutes les convulsions de la Hongrie féodale, millénaire et fraichement «républicaine » ne changeront en rien ie sort des Magyars. Après avoir payé pour les crimes commis délibérément et consciemment, ils pourront constituer la Magyarie, c'est à dire un Etat composé uniquement des Magyars et dans lequel, par conséquent, seuls les Magyars jouiront du paradis que Karolyi et Jaszi s’obstinent à offrir aux nationalités. Celles-ci ayant passé par l'enfer magyar n’ont nullement l'envie de descendre dans le paradis. Que ce paradis reste donc réservé aux fils d'Arpad. Tous nos souhaits les accompagneront là!
Nous et l'Italie
Le discours prononcé à la Chambre italienne par M. Orlando, brille par l'absence de toute allusion à la fagon dont le gouvernement italien: entend résoudre la question des rapports ilalorcud-slaves. Dans Ia phase actuelle de cette question une déclaration du gouvernement ilalien aurait pu, à notre avis, contribuer à apaiser les esprils el à calmer l'opuion publique qui s'inquiète par la perspective d'un conflit ilalo=slave.
L'Italie a eu tort d'introduire dans l'armistice, même d'une facon indirecte, les clauses du pacte de Londres. Parce que, d'un côté, malgré toutes les apparences, l'occupation actuelle ne préjuge nullement sur les conditions de Ia paix; et d'autre part, l'invocation du pacte de Londres ne peut que nuire à l'autorité morale du gouvernement italien qui s'est engagé, en approuvant Les décisions du Congrès de Rome, à abandonner ce pacte peu glorieux. M. Orlando, en recevant, après le congrès, les délégués sudslaves, a expressément donné son adhésion aux résolutions prises. Et dans une conversation avec M. Pierre de Quirielle, du «Journal des Débals », M. Orlando a souligné le caractère conditionnel du pacte de Londres qui n'aurait de, valeur qu'en cas «de la conservation de l'Autriche-Hiongrie. De nalmbreux hommes politiques italiens ont exprimé la même idée aux participants serbes au Congrès, a outant encore que le pacte de Londres représentait pour l'Italie urie garantie contre le retour éventuel des tendances austrophiles chez les Alliés. Aucune de ces Suppositions ne s’est réalisée, et les délégués italiens dans la villa Giustk ont 6t& mal insparés en proposant la création d'une zone taillée sur le modèle du pacte de Londres.
Le Conseil National des Serbes, Croates | et Slovènes à Zagreb a adressé aux Alliés, par l'entremise du gouvernement serbe, une protestalion. énergique contre la manière dont on procède du côté italien, à l'occupation du littoral adriatique. Les Italiens se plaignent de la conduite des Crates, à Fiume. M. Luigi Barzini, dans une correspondance de Trieste, publiée par le « Corriere della Sera », recommande aux auborités ilaliennes de sa dépêcher dans l'œuvre de «systématisation » expression nouvelle et qui doit çorrespondre au mot plus clair «dénationalisation») considérée comme très urgente par ce patriote italien. Mais l'opinion européenne s'oppose à ce que de telles mesures puissent influencer en quoi que ce soit les décisions dé la conférence de la paix, Le «Times» dans un éditorial très remar-
qué, rappelle aux nds et aux petits que les Alligs Ron de querelles et qu'ils ne tiendront pas compte des faits accomplis, préparés et exécutés pendant l'armistice. Le « Uorriere della Sera » du 24 novembre tient un langage très sobre dont on ne peut que le fées sans approuver pourtant toute la façon de voir du grand journal milanais, Et le partisan, fervent de l'entente italo-serbe, lé professeur Ghisleri, a publié le 7 novembre dans le «Secolo» un article reproduit fuussi par l'«Unità », intitulé : «Le moment critique» et destiné à orenter l'opinion publique italienne dans le sens de modération. Les préliminaires de la paix doivent bientôt être examinés et fixés par les gouvernements alliés. Il est à souhaiter que la question dite “adriatüque trouve également une solution salisfaisanie, en accord avec les grands jee proclamés par l'Entente, et pour le bonheur aussi bien de l'Italie que de la nation serbe, croate et slovène, Re:
Résolutions du Congrès de Rome
19 Quant aux rapports entre la nation italienne et la nation des Serbes, Croales et Slovënes, connus aussi sous le nom de nation yougoslave, les représentants des deux peuples reconnaissent que l’unité el l'indépendance de la nation yougoslave est d’un intérêt vital pour la nation yougoslave. Les représentants des deux peuples s'engagent donc à apporter tous leurs efforts durant la guerre et au moment de la paix pour que ce but des deux nations soit intégralement atteint ;
20 Ils déclarent que la libération de la Mer Adriatique et sa défense contre tout ennemi présent ou futur, est d'un intérêt vital pour les deux peuples.
30 Ils s'engagent à régler à l'amiable, également dans l'intérêt des bonnes et sincères relations futures entre les deux peuples, les questions territoriales pendantes sur la base du principe des nationalités et du droit des peuples à disposer de leurs propres destinées, et cela de façon à ne pas porter préjudice aux intérêts vitaux des deux nations, qui seront définis au moment de la paix.
4 Aux noyaux de l'un des peuples qui devraient se trouver inclus dans les frontières de l’autre, sera reconnu et garanti le droit de voir respectés leur langue, leur culture et leurs intérêts moraux et économiques.
Une suggestion du professeur B. Denis
L’éminent publiciste français M. E. Denis, vient de retracer, dans la « Nalion Tchèque » du 1er novembre, quelques lignes directrices pour l'organisation future des nationis de l'Europe Centrale. Parlant du Congrès de Paris qui devait se réunir au mois d'octobre et qui a été devancé par les événements, M. Denis lui assignait les tâches suivantes:
« En premier lieu, étudier les questions sur lesquelles des dissentiments existent. Jusqu'à présent on les a laissés dans l'ombre et on aeu parfaitement raison. Ce qui importail avant tout, c'était d'établir l'union, de reconnaître la communaulé des intérêts et de conclure l'alliance. Mais on ne saurait écarter éternellement les points difficiles et ce n’est pas résoudre un problème que de ne pas en parler. Lajpolitique de l’auiruche m'a jamais donné que des résultats pitoyables. Le moment est venu d'aborder de front les questions nombreuses, puisqu'enfin il faudra bien toujours y arriver. Jamais l'occasion ne sera plus favorable de trouver des solutions raisonnables, parce que jamais la bonne volonté ne sera plus universelle et le besoin dentente plus manifeste. Il serait imprudent
Ê LA SERBIE Lundi 2 Décembre 1918 — Ne 45 |
d'attendre la victoire définitive pour fixer les termes des transactions nécessaires, »
M. Denis a passé ensuite à la question de liaison géographique entre Tehèques et Sudslaves: mn
« Il faudra, écritil, que le Congrès fixe les conditions sans lesquelles l'existence des nouveaux Etals demeurerait précaire, qu'il recherche les moyens de garantir la liberté de leur commerce el en particulier de leurs relations avec la mer, qu’il enlève à nos ennemis toute position offensive. Il est indispensable que la Palogne, la Bohême et la Yougoslavie forment, de la Baltique à lAdriatique, une barrière continue contre 1’7Aïlemagne. Qu'on ne se laisse pas arrêter ici par des subtilités ethnographiques, La linguistique est une science ‘pleine d'intérêt, bien que souvent assez conjeclurale et les politiques auraient le plus grand tort de ne ‘pas tenir comple des conclusions des philoïogueS. Mais ils ne commet(raient pas une erreur très grave s'ils Se laissaient uniquement guider par leurs ensSeignements. La géographie, l’histoire, les intérêts économiques sont aussi des éléments qu'on ne saurait négliger. Pour n’ind'quer que quelques exemples, une Pofogne libre doit posséder Danzig, et il serait d’une suprême imprudence de laisser les Magvars et les Allemands en contact immédia L.
Quand il s'agira de trailer de la paix, les Chancelleries de Vienne et de Berlin feront flèche de tout bois et elles s’efforceront d'exploiter contre nous nos propres principes. Elles ont plus d'un tour dans leur sac. Nous avons déjà vu l'Autriche inventer en 1912 la nationalité albanaise et, en 1917, M. de Kuhlmann affranchir à Brest-Litovsk les Lituanienss, les Letbons. les Esthoniens, les Georgens, ete. Ne tombons ‘pas dans le piège qu'on nous tendra. Le moment est venu de nous rappeler nos (souvenirs classiques : Quis tulerit Gracchos de seditione querentes. Ne faisons ni de la théologie ni des mathématiques pures. Nous sommes sur la terre et nous ne devons pas oublier qu'il n’est aucune idée qui, poussée à l'extrême, n’aboulisse à des conséquences absurdes: l'œuvre de la diplomatie est de concilier l'idéal et le possible et non pas d'appliquer aveuglément un criterium infailläble. Quand un Bulgare s’avise de rapprocher la question
de la Macédoine de la question d'Alsace, .
il n'y a qu'à le renvoyer à son Tsar, el certaines affirmalions ne méritent même pas une réponse. Je n'ai aucune opinion sur l'avenir des races noires, et je (suis tout disposé à croire, pour peu qu’on le désire, qu'un jour la direction du monde leur reviendra; mais on m'accordera, j’espère, que ce jour n’esl pas encore là et que les mêmes règles de conduite ne sauraient valoir pour l'Angleterre et pour le
Congo. S'il est nécessaire, pour assurer
la sécurité des nouveaux ‘Etats, d’incorporer à la Bohême et à la Yougoslavie que'ques comitals où la majorité est allemande ou magyare, il faudra bien s’y résigner et, franchement, les vaincus fseront mal venus à protester si, sur quelques
points secondaires, ils subissent la loi qu’ils
ont si brutalement appliquée.
Je ne me dissimule pas d'ailleurs combien ces questions concrèles et précises sont compleXes et délicates. Raïson de plus pour s’y atle!er le plus tôt possible, puisqu'on n’arrivera à un accord que par ‘une série d’approximalions successives. Le (Con grès de Paris aura déjà fait une œuvre salutaire et féconde Fil dresse en quelque sorte le programme des discussions futures. »
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se plaignent maintenant que la serbe |
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FEUILLETON
DOMMAGES ET PERTES DE LA SERBIE
Suite.)
Les dommages causés au mobilier, aux ustensiles de maisons et aux autres bbjels nécessaires à [a vie et au lravail, appart tenant aux particuliers, à l'Etat et aux corporations (corps automomes et communes) atteignent au total 398132.000 francs.
2, Le bétail et la volaille
C'est le bétail et la volaille" qui ‘ont le plus souffert pendant cette guerre. Toutes les bêtes de trait, de somme tt de sellé ont &t& mobilisées et employées à um Service dé l'armée. IL n'est resté que les animaux reproducteurs et les jeunes produits. La vo lailla également a été en maejure partie anéantie ou utilisée pour le ravitaillement des troupes. On dit qu'il n'en existe plus “en Serbie, même pour la reproduction. |
a) En adoptant des chiffres très bas, nous arrivons aux résultats suivants : 700.000 bêtes à corngés à 780 francs soit 546.000:000 ; 70,000 chevaux à 620 francs soit 43.400.000; 3 millions de moutons et de Chèvres à 40 francs soit 120.000.000 ; 800.000 porcs à 140 fr, soit 112,000; 2500 ânes et miulets à 150 francs soit 375.000; poum la total du bétail un dommage \le 821.775.000 francs. (l)
h) Les pertes en volaille se répartissent comme suit: 150.000 oies à 8 francs 1.200.000; 300.000 dindes à 10 francs 3.000.000; 470.000 canards à 4 francs 680.000; 4 millions de poules à 2 fn 8.000.000, soit pour la volaille un! dommage de 12.880.000 francs.
({) La somme représentant les dommages est supérieure À la valeur des biens parce que l'évaluation a été faite d'après Îles prix qui seront en vigueur quand äl faudra racheter le bétail.
c) Les dommages dans les ruches anéanties représentent ‘und valeur de 500.000 francs. ‘ t À
d) Aux bêtes elles-mêmes tuées ou emportées, il y a lieu Id'ajouler (comme nous l'avons vu dans le chapitre des richesses) deurs mombreux produits tels ique la laine, iles peaux, le fromagie ; la lait, le beurre (kajmak), «es réserves de graisse, d'æufl, de miel, de cire, de cocons, ele.’ représentent une valeur, 1enlevée où anéantie par l'enfiemi, de 35.000.000 de francs
Les dommages pour le bétail, la volaille et leurs produits atteignent aiu total une valeur de 870.155.000 francs:
3. Denrées alimentaires et fourrage
En, occupant le pays, l'ennemi a trouvé chez l'habitant d'abondantes provisions de céréales et d'autres «denrées alimentaires; presque toute la reoclte de 1915, qui m'avait ‘pas pu être rentrée est tombée en outre entre 6es mains immédiatement après loc: aupation.
Ces denrées alimentaires représentent d'après notre compte les: valeurs suivantes.
50.000 wagons de froment qu'on ne pourra racheter après |a guerre à moins de 250.000.000 de francs, (5000 francs par wa-
Ho); 20.000 wagons de seigle et d'avoine, à 4000 francs le wagon
8.000.009; 60.000 wagons de maïs en grains et en grappes & 2500 francs par wagon 150.000.000; environ 10.000 wagons de farine à 6000 fr par wagon 60.000.000; 2000 wagons de légumes divers haricots, lentilles, pommes de terre etc.) à 5000 francs par wagon 10.000.000 ; 80.000 wagons de foin, de paille de maïs, à 1200 frants par wagon 96.000.000; fruits divers (surtout les prunes et le raisin) 60.000.000; enfin eau-de-viei et vin, 18.000.000. Le tout représente un Hommage de 694.000.000 de franc, . !
Nous n'avons pas tenu compte jusqu'à présent du fait que l'ennémi a profité du rendement de la terre qu'il a occupée pefidant plus de deux ans. = ti
culs | $er-#an meule à sbant du 5 $b
Le rendement agricole avant la guerre .— comme nous l'avons vu au chapitre IT (page 38) — avait été évalué À 1.193.260,000 frames. Les dépenses afférentes à 1x mourriture dé la population et du bétail et aux frais de production représentaient 1.120.000400. Si nous Supposons d’une part que Ja diminution de la population et du bétail pendant l'occupation aït fait baisser la production le 23% et que par suite le rendement n'ait été que {de 895.000.000, d'autre part qu'à la suite de la réduction des portions (réduites. par l'ennemi de 50%) la nourriture des hommes et du bétail n'ait coûté que 560.000.000 par an, nous constatons que le prodi que l'ennemi a tiré du rendement annuel représente une valeur “le 335.000.000, soit 670000.000 pour deux années de guerre.
Ce chiffre ajouté à la valeur des denrées alimentaires confisquées dès le début, porte le dommage à 1.364.000.000 de francs. (1).
4. Marchandises, numéraire et objets de valeur 1) Dans la propriété privée
Comme on’ l'a vu au chapitre de la propuiété, la valeur de certaines marchandises n'a été comptée ni avec les ustensiles de maison, ni avec ceux qui servent au travail (outils et autres instruments). Ce sont les objets de commerce ou d'échange provenarit des matières premières, manufacturées par l'industrie de la maison, des usines et des fabriques, ainsi que les marchandises importéds du dehors et Se trouvant dans divers magasins privés. Ces imarchandises représentaient une valeur de 310.000.000 de francs. Dé cette somme, et d'après notre caleul spécial, il a élé emporté ou anéanti au mioins pour 240.000.000 de francs au détrim ent des phootiele US et dés commerçants. Les commerçants, les artisans et les institutions financières ont subi un auire dommage pal le fait qu'ils ont dû payer pendant la guerre leurs employés et leur
() On pourrait encore a à à à ajouter à cette somme le rendement du bétail et des volailles perdu pendant l'occupation. À
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