La Serbie

Le journal « Hrvat », de Zagreb, publie dans son numéro du 23 janvier l'article suivant : À

Nous reproduisons plus bas une lettre d'une des innombrables victimes du régime actuel en Istrie que nous a été adressée. Elle montre les procédés employés par les dilférents représentants du gouvernement ilalen dans les pays occupés, envers les Slaves el ce que ceux-ci ont eu À souffrir non seulement de la part des troupes d'occupation italiennes, maïs aussi de celle de quelques partisans enragés du nouveau régime et que Fautorité occupante ne sait pas ou ne veut pas brider.

: « Monsieur,

C'est aujourd'hui seulement que je rétssis à vous faire un rapport sur mjani arrestation du 17 décembre 1918.

Moi, André Nartnik, curé de Corte (à la frontière d’Isola et de Piranb), n6 à Brezovica, près de Ljubljana. le-29..XL..1583. je fus arrêté le 17. XII. 1918 à 5 h. 30 de Vaprès-midi,

Le comimandamt de la garnison de Corte vinit chez moi et m’anmonça que dès Lors félais sous la dépendance de la garnison de Pirano.

— C'est donc qu'on me fail prisonnier, n'écriai-je. je n'ai pas peur, mas tout de même faimerais savoir ce que j'ai Tait.

— Je l’ignore, me répondit le capitaine, mais vous devez partir à l'instant même.

Durant toute la jourmée, javais parcouru la paroisse, bénissant les maisons. et je venais de rentrer, fatigué et tout mouillé, Je priai donc le capitaïme de me laisser chez moi jusqu'au lendemain pour my reposer el mettre mies affaines en ordre, ajoutant que je devais faire rapport sur laffaire à mon évêque.

— C’est impossible, répondit le capitaine, et qu'est-ce que ça nous regarde, votre évêque? Ici. c'est la force qui commande. En voilà assez!

Cependant il m'avait accordé une demiheure. À 6 h. 15, nous partimes pour Pivano, sous escorte, bien entendu. Nous nous arrêtâmes une première fois à SantaLücia pour attendre le tramway de Piano:

Comme il pleuvait, nous nous rendîmes ,

dans ume auberge, où je payai un litre de vin aux soldats.

! Tout à coup, un des soldats qui m’avaieni accompagné s’éloigna et. environ douze minutes après, il rentra en compagnie du rmañîhre d'école Zuecon l'apostat. Le soldat &ait allé le chercher! Zuccon, aussitôt enté dans la salle, conimença à crier: « Vilain Slave, vilain cochon! me vois-tu? me connaistu? Ah! si je pouvais l’assommer! Si les carabinieri ne te tenaïent pas, tü verrais... »

Les gens à table — rien) que des ltaliens — commengèrent à s’exciter, à tel point que jen vins à crainare pour ma vie.

— Je yproteste, dis-je aux soldats, personne ne doit m'offenser, Défendez-moi!

— Ce n’est rien, ce n’est rien! repondit un soldat. |

Je prolestai de nouveau, puis je sortis pour attendre le traïm Il pleuvait toutours. De l'auberge on entendait sortir des cris furieux à mon adresse et à celle des Slaves en général. Cela dura au moins lune demi-heure. D'un moment à l'autre. m'attendais à recevoir des coups de la part de cette société furieuse!

Les soldats (3) me poussèrent enfin dans le tram, dans lequel prirent place aussi Zuccon et sa compagnie, Des cris de mépris contre tout ce qui est slave continuaient à être proférés. On soufflait la fumée des cigares contre moi, on dansait devant moi et ox exprimait, en criant. sa joie de voir emmener um curé slovène,

Avant que le maître d'école Zuccon, descendît du tram, il me donna de loute sa force un coup de poing sur la tête, à la grande joie de tous. Je manquai de fomber, mais avais en chancelant réussi à me retenir à la barre d'appui du franr et restai pendant quelques minutes tout étourdi, Le sang n'était monté À la tête et un fort mal de tête se déclara qui dura plusieurs jours. À présent encore, je Sens de temps à autre un bourdonnemient dans la tête Les soldats qui naccomipagnaient siaient :

Ge Ce n'est saïent-ils. LA

Et au maître d'école personmie ne; foucha. . À Pirano, au poste des carabimieri, on me fit très rude accueil, Ensuite on me mit en prison. Le 18. XII. je fus traduit devant le capitaine. . |

— Comment, vous, mjon révérend, vous n'ayez pas voulu prêcher en italien? com-

imença-t-il,

: — Mais je ne peux pas prêcher em italien, car, à Corte, il n'y a que des Slo-

vènes et ils ne me comprendraïent pas. ré-

pondis-je.

| — Non! quand même tous ne comipren-

draient pas l'italien, quelques-uns le com-

prendront tout de même. Que ceux-là expli-

quent aux autres les mots que ces derniers) auraient pas compris, dit le capitaine

Santi (c'est son nom).

‘ ‘A cette réponse, moi, em honinie intel-

— ce nest rien! di-

rien,

“bunal, mais que je serais

RE TEUREE nee | &: LA SERBIE 1 |

Les procédés italiens en Istrie

ligent, je me suis tu. On me rammiena en pxison. À 12 h! 45, deux carab'meri vinrent me chercher pour m’escorter jusqu’à la station de Santa-Lucia, d'où je devais aller en traïn à Capodistria,

Comme j'arrivais à la place du Marché, j'aperçus une vinglaïne de personnes, des polissons appelés par le maître Zuecon, et quelques autres personnes, dont je ne connaissais pas le nom.

Et les cris recommencèrent: « Cochon de Slave! cochon de prêtre, qui fait de la propagande slave! tuez-le! En voilà un Croate! etc.» ’:

La populace s'assemblail, devenant de plus en plus menaçante, EE on commença à me cracher à la figure, à ime tirer par la soutane, à me donne: des coups, à jeter du sable contre foi. De nouveau, je pus trembler pour ma vie! Ces Messiqurs, 165 “arabinieri du roi, regardaient tout cela paisiblement..et riaienit.…… 24 :

Cela dura de 12 h 45 à 1 h. 30, heure à laquelle je montai en tam! Est-ce que cela allait enfim, finir? Tout le monde sur la ligne Pirano-Santa-Lucia, les apostats et le prolétariat italien (enfants, gamins, filles, femmes) attendaïent, criant et mkena-

çant, Les soldats italiens continuaïent à rire. Nous arrivâmes à la station Santa-

Lucia-Portorose, Le carabin‘ere me ft asseoir; je n'étais pas même libre de rester debout!

Je restai assis pendant une demi-heure; la jolie société continuaït à se moquer de moi, les gamins à me pousser et à m& tirer par la soutane, tandis que toujours les gardiens regardañent tout cela en riant et sans mot dire. |

A 2h, on im’emjimena. Zuccon accourut avec ses gens, Ce qu'on fit de moi, de 2h. à 3 h. 30, est indescriptible: « A bas les Slaves! cochons de Slaves! la fourche aux Slaves! criait-on. Où sont Îes donzelles, les religieuses? Hé, Mcssieurs les gardiens, passez-moi ce Croate, ce cochon que je l’assomme, que je lui arrache les viscères, que je me désaltère de son sang... Ah; si je pouvais... ! » |

Zuccon vint me mettre les poings sous le nez. :

I1 s'agissait de ma vie! Le garde le retint cette fois-ci un peu; mais les coups et les cris recommentcèrent. Là se trouvaient aussi quelques soldats italiens en congé: excités par Zuccon, ülls voulaient me tuer! Un vieux soldat, leur camarade, plus raisonnable que les autres, les détourna de ce projet.

Les enfants continuèrent à me faquiner en me frappant à petits coups.

Enfin le train arriva, Tandis que les carabinieri me poussaient dans le wagon à bestliaux, une carotte pourrie, jetée par le maître Zuccon, m’atteignit au cou, ce qui provoqua des rires fous.

J'étais debout dans le wagon, de sorte que tout le monde pouvait me voir. Les cris de mépris ne cessèrent pas. Avec les soldats, il y avaït environ quatre-vingts personnes.

— Messieurs les gardiens! passez-nous le Slave, que nous lassommions, crièrentils avec le maître d'école, qui marchait à leur tête.

Et. éffectivement, deux d’entre eux assaillirent le wagon pour me tirer dehors, mais les soldats les repoussèrent,

Quand le maître d'école se rendit compte qu'il ne réussirait pas à m'avoir vivant entre ses mains, il appela ses écoliers et leur tint ce langage:

— Venez ici, res disciples, regardez encore une fois ce prêtre slave et crachezlui dans {a figure! C’est moi qui vous le dis, moi votre maître, moi Italien!

Les enfants commencèrent à cracher contre moi, imités par les adultes, auxquels à la fin se joignit l'épouse du maître {née à Capodistria, digne de- son époux. Elle aussi commença à exciter la populace,

La bande cependant ne renonçà pas à m'avoir vivant entre ses mains! De nouveau, on assaillit le wagon, mais sans résultat! , j

Avant que le tr'aïm ne partit, le maître d'école me dit ces mots: « J'ai voulu que toi, Slave, boive jusqu'à la dernière goutte la coupe de laigreur... »

On peut se figurer quelle fut la manière dont tous prirent congé. Ils crachaient, criaient, hurlaient!

Dans la rue, il est absolument défendu de parler slovène! A Corte, om a donné l'ordre d'enseigner l'italien à l’école. ;

Le soldat qui m'avait escorté, me dif: « À Corte. on me peut plus parler slovène; on devra de force parler italien »

À ma place on mit um prêtre militaire italien, qui parle le slovène comme moi le chinois. Pauvre peuple!

D'après ce que je viens de raconter, vous vous rvendrez compte facilemeni que toute l’affaire avait élé mise en Sscéne par méchanceté! Voilà ce que nous aiTive, à nous, qui avons défendu les intérêts nationaux: Je ne suis pas le seul! Aujourd’'hui on a emmené le Dr Brecelj de Corizie. PURE ï

Le Dr Robba a dit à ma cousime que je ne serais pas traduit devant ‘un tri| inférné,

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i

Et mon crime? 1o Je wai pas voulu prêcher en italien; 2 j'ai discuté avec un officier italien et je lui ai dit que la question de l’Istrie serait résolue seulement à la Conférence de la Paix; 30 (le plus grand crime) je suis Slovène!

Veuillez. Monsieur, informer à ce sujet le gouvernement à Belgrade (ma santé est faible, là prison est la prison, je ne suis pas coupable): qu'il fasse rendre la liberté non seulement à moi, mais à tous les frères slovènes. croates, qui périssent ici.

Trieste. le 14 I. 1919. »

La frontière septentrionale des Sudslaves — Une voix italienne Le «Corriére della Sera » du 29 janvier 1919 publie un article significatit sur Ë frontière:

septentrionale sudslave, Nous le reproduison$s uniquement à titre d'information.

. L’attention concentrée sux,. la. frontière: italo-yougoslave produit le même effet que

la lumière d’un projecteur déversée sur un point fixe; elle laisse dans lobscurité tous les points environnants.

. Les Yougoslaves n'ont pas une question de frontière avec les Italiens seulement, ils sont aussi en confiit, plus ou moins déclaré et manifeste, avec les Albanais, les Bulgares, les Roumains, les Magyars, les Allemands. Chacun de ces secteurs de la future frontière yougoslave a, pour l'Italie, un intérêt vital. Nous avons déjà fait allusion du projet du corridor entre la Bohême et la Yougoslavie et du chemin de fer Prague-Fiume entièrement aux mains des Yougoslaves. Ce projet viole les droits nationaux des Allemands, des Magyars et des Italiens, soustrait à notre pays une grande artère de communication avec la Mittel-Europa et subordonne unie grande partie du trafic adriatique au contrôle protectionniste panslave.

Non d’une moindre importance pour l'Italie est la question de la frontière septentnionale entre la Yougoslavie et l’Autriche allemande,

Les prétentions yougosiaves ou, plus spécialement slovènes, dépassent d’une grande longueur les limites administratives de la Carniole et envahissent une rande partie de la Carinthie et de la tyrie. Les villes de Villach. Kiagenfurt, Marburg devraient entrer dans l'Etat yougoslave et comme leu: nom a une cousonniance germanique fort gênante, on a ie depuis longtemps à'les rebapüser er

eljak, Celovec et Maribor. Ce différend) w'intéresse aucun groupement die nos compalriotes, mais ce serait ume erreur danr gereuse de croire que nos intérêts nationaux sont seulement engagés là où nous avons des nationaux À protéger. '

Si le programme maximum yougoslave devait prévaloir dans la délimitation de la frontière septentrionale, si Vüllach! et Klagenfurt devaient être enlevés à l'Aubiche allemande, les conséquences économiques et..par ricochet, les conséquien-

ces politiques de cette expans'on: seraient :

d’un sérieux préjudice pour l'Italie. Le chemin de fer de Pontebba qui. par Udinie, Tarvis, Villach, Leoben, retie la Vénétie à Vienne et la valiée padouane à la vallée danubienine, serait, sur son point le plus délicat, soumis au contrôle slave. Pareillement, la voie ferrée qui, de Trieste, reimônte l’Isongo jusqu'à la moitié de son cours, pour, de là, bifurquer à l'Orient

-vers Asling en s’infiltrant dans le terri-

toire slave, ce qu'il serait toutefois possible déviler au moyen d’un tronçon qui, en franchissant le Haut Isonzo rejoïindrait la ligne de Pontebba à Tarvis, si Villach restait à l'Etat austro-allemand. Si les vues ambitieuses des Yougoslaves r'ecevaient entière satisfaction, mos mioyens de comimutnication directe avec le monde germanique se verraient réduits à l'unique et coûteuse voie du Brenner. Pour toutes les autres communications avec le monde germanimique et oriental, qu'elles partent die la

. vallée de Padoue, de Trieste ow di Fiume,

nous dépenidrions toujours de nos voisins slaves. Les conséquences de leur prépondérance ferroviaire sur notre situation stratégique et économique somit trop visibles

| pour être analysées. IL suffit de venser

à notre exvortation de main-d'œuvre êt produits agricoles vers la Carinthie et la Styrie, à l'importation des bois de ces régions en Italie et aux industries italiennes établies dans ces pays. Il suffit de penser aux difficultés dont seraient aggravés nos rapports commerciaux et politiques avec l'Autriche et à l'avantage militaire que procurerait aux Slaves le monopiole de toutes les lignes orientales qui conduisent à notre frontière, ’

Au sujet de ce problème, nous répétons ce que mous avons dit pour les autres: ltalie ne pourrait que se résignier à l'inévitable, si les raisons ethniques et géographiques favorisaient indiscutablement les Slaves. Mais, au point de vue géographique, on me peut soutenir qué la frontière slave dépasse, à l'extrême angle N. O. le Karawankan, immédiatement au sud de la Drave. Il est vrai que la frontière ethnique des Slovènkes nie coïncide

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pas avec la frontière administrative de là Cammiole et que, selon ja statistque, ül y a 80.000 Slaves dans la Carinihie méridionale et 400,000 dans la Styrie mérid’onale, Mais les rég'ons slaves de la Caiinthie et de la Styrie sont \délimitéeg avec une exactitude suffisante, du moins pour "un assez long trajet, par le cours de la Drave, Une frontière qui voudrait satisfaire également les raisons géographit ques et les raisons mationales, devrait alors partir du sommet des Karawankan, un peu à l’orient de Vilach, rejoïndre aussitôt après la Drave et suivre celle-ci jusqu'à Marburg, en laissant Villach et Klagenfurt à l'Autriche aliemanide, Du reste, ce projet de frontière m'est en substanca guère différent de celui indiqué à la future Yougoslavie par Sir Arthur Evans, fervent partisan) et protecteur de ce nouvesuw peuple, très favorable “à toutes les questions qui le concernent (même celles qui le mettent em conflit avec l'Italie) et qui, aux yeux de tous les Yougoslaves est une autorité indiscutable pour les affaïres balkaniques: 1.

La propagande italienne en France

On remarque depuis quelque temps que la presse jrançaise est inondée de nouvelles venant de Rome et ayant trait à de prétendus froubles et désordres qui se produiraïent dans Le royaume des Serbes, Croates et Slovènes. Que la capitale italienne ait repris le rôle de Vienne dans la diffusion de nouvelles tendancieuses sur nos affaires intérieures, la chose n'est pas pour étonner, étant donné que l'Italie oificielle s'efforce de remplacer l'Autriche en tout dans les Balkans. Ce qui nous surprend, par contre, c'est

que de grands joumaux, tels que le « Temps», .

se laissent berner si facilement par une ‘propagande qui n'est pas même habile.

Nous lisons dans le «Temps» du 9 février, une correspondance de M. Carrère qui dit qu'en Italie «on est rassuré concernant Gorica, Triesta,

l'Istrie, Pola, etc. (?) sur lequel aucun doute

n'était possible ». Mais pour Fiume, les Italiens ne sont pas rassurés. Pour! justifier la prétention italienne à la possession de ce seul véritable port commercial croate et yougoslave, voici ca que les Italiens ont servi à M. Carrère: « Fiume, disent-ils, n'est pas le véritable port yougoslave, car Les véritables ports de la Yougpslavié se trouvent plus au sud. Donc, la Yougoslavie n'a aucun intérêt à posséder Fiume. Mais, si Fiume est italienne, les Yougoslaves pourront largement bénéficier de ce port. Lies navires italiens partant de Trieste, feraient escale à Fiume, ce qui favoriserait le commerce de l'intérieur du pays. Dans Je cas inverse, ce "le serait pas possible, parce que Fiume comme port yougoslave serait fermé aux Italiens, »

Ce sont les arguments italiens en faveur de la Fiume italienne. Et la propagande italienne a l'audace de servir de tels arguments au publia français, qui ‘sait fort bien que Fiume est Je seul débouché yougoslave, la seule communication commerciale entre la mer et l'intérieur, puisque la seule ligne de chemin de fer existant va de Belgrade à Fiumo par Zagreb!

Les Bulgares complotent contre la paix

On mande d'Athènes:

Le Comité ou Association bulgare pour la Macédoine, de Sofia, a été dissous, apparemment pour tromper les Alliés. Il existe des preuves que cette association a été reconstituée avec siège à Sofia et qu’elle a installé son bureau au No 2 de la rue Gourko. Ce comité travaille fièvreusement à l'organisation d’un mouvement sur le côté sud de la Macédoine dans le but de créer une question de Macédoine pendant le Congrès de la Paix, Comme centre du mouvement servira le lac d’Ochrida et c'est par là que les Bulgares comptent expédier des bandes organisées contre la Macédoine du sud, vers le mois de mars où d'avril.

Et las Italiens dans les Balkans

Le Bureau de presse de Belgrade naus télé graphie :

On mande d'Athènes :

Suivant des renseignemients officiels, la localité de Constantinopolis en ÆEpire a reçu des renforts en bersaglieri et un grand nombre d’Albanais. Vers Cospolis et Karvitza on signale une bande de 500 hommes. Sur les montagnes avoisinantes, les Italiens ont placé des mitrailleuses' et quelques pièces de campagne,

De Corfou et de la partie de lEpire occupée par les Italiens, on annjonce avec persistance qu'une invasion nombreuse d’Albanais va avoir lieu vers Philisti et Paramittia pour soulever les quelques Albanais qui se trouvent dans ces localités. Ce mouvement serait perpétré de concert avec les soldats italiens, A Argirocastno et _Delvino, flotte déjà le drapeau albanais. Le bruit court du départ prochain pou: l'Italie des représentants militaires italiens. :