La Serbie

Importantes déclarations de M. Protitch

Le « Times » du 7 féviter publie des déclarations importantes faites À son correspondant particulier à Belgrade, par M. Protitch, ministre-président du Royaume

des Serbes, Croates «et Slovènes. Parlant |

de la reconnaissance du nouvel Etat, M. Protitch a déclaré que le nouveau royaume

. existait en réalité et qu'il était fermemient

décidé à vivre d'une vie indépendante avec son souverain élu et sa dynastie nationale. Une reconnaissance officielle par les grandes puissances ne tardera pas à venir, m’a assuré M. Protitch. Les Slaves du Sud Pattendent avec calme et confiance, “4 Nous avons réalisé, n'a décaré le ministre-président, ce qui était le plus essentiel pour nous, la rupture des barrières qui séparaient de façon infranchissabie les Yougo-Slaves, Ces barrières n'existent plus, râce, dans une large mesure, à l’héroïisme

_ incomparable et À lendurance de notre

peup'e. Les différentes branchts de notre race sentent, pensent et parient comme un seul peuple sans se préoccuper de la dénomination qu'on leur douane officiellement ou non à Liondres. à Paris ou ailleurs. Toules choses sc sont passées commiée le prédisaït mon ami M. Seton Watson ou mois de septembre dernier, L'existence d'une Serbie parlementaire et démocratique est le meilleur gage que ce pays sera le véritable Piémont de la Yougoslavie.

« Notre programme constitutionnel est simple. C'est le Royaume «es Sudslaves sous le roi Pierre et La dynastie des Karageorgévitch, un Etat démocratique parlemeutaire dans le sens moderne de ce mot,

avec le suffrage universel, égal, direct et

secret, avec des gouvernemients locaux, munis de larges pouvoirs administratifs, dans tous lés centres principaux.

« De même que la Serbie s est fondue au point de vue du droit public ei comme elle la voulue, dans le Royaume des Serbes. Croates et Slovènes, de même l'ont fait la Croalie, la Slovénie, la Bosnie, la Dalmatie et le Monténégro. C'est vers ce but que tous nos efforts furent dirigés.»

En ce qui concerne les frontières du nouveau royaume, M. Protitch m'a déclaré:

« Si le principe des nalionalités est adopté comme base par excellence dans des circonstances actuelles de évolution du monde de la paix future, la question de la délimitation des frontières ne sera pas difficile à résoudre équitablement. Dans nofrescassi nous parlons fout-à-fait objectivement, nous dirons même que cette question est simple et facile. Comime notre popiulation habitait les plus grandes parties de la Yougoslavie en masses compactes et isans discontinuité, nos deux ennemies, l’Auiiche-Hongrie et la Turquie, s’efforcèrent au cours du XVIIIe et du XIXe siècles, d'introduire des éléments étrangers à l'intérieur de nos territoires, obligeant des communautés entières de notre neuple à faire place aux colonies de Germains, de Magyars et d’Albanais. Ce fait ‘rès important, qui est un élément du problème, doit être pris en considération et 1ous devons profiter de ce moment décisif dans l'histoire des nations paur rectifier es localisations artificielles de races étrangères qui se sont infiltrées arbitrairement chez nous. Je suis profondément persuadé, après mûre réflexion, que ces éléments d imir'usion doïvent être contraints de retourner à l'endroit d'où ils sont venus, dans l'intérêt même de la paix future. Il est len-

raisonnable devront leur être accordés pour ce déplacement.

« Les frontières de la Yougoslavie, tracées d’après le principe des nationalités, devraient être à l’ouest et au nord, la Mer Adriatique avec la côte dalmate let ses îles, le littoral croate et ses iles, Fiume et l’Istrie.

« Dans toute la Dalmatie, il n'y a que 18.000 Italiens et 700.000 Yougoslaves. Fiume qui fut séparée, par une décision administrative, de Sussak, son faubourg piurrement slave, possède, en fait, un@ majorité ilalienne; maïs ceite majorité a été créée artificiellement, car elle est composée non pas dItaliens maïs de Slaves italianisants. Cette population caractéristique parle la langue croate. Toute la régïon autour de Fiume est habitée entièrement par des Croates. La majorité de la population de lIstrie est également croate et slovène. Dans la partie occidentale de lIstrie, les villes et leurs (environs imimédiats sont italiens, mais le reste du pays et tous les villages de l’intérieur sont lentièrement slaves.

À Trieste, la majorité des habitants est indubitablement italienne, D'autre vart. il y a dans cette ville une forte minorité yougoslave. L’hinterland de Trieste est purement yougoslave et, au pioint de vue économique, il est complètement isolé de l'Italie. Si Trieste est annexée À l'Italie, elle va perdre ‘änévitablemient toute son importance commerciale et sacialle. Jamais à aucune époque, Trieste n’a appartenu à l'Italie. Je puis même dire que jamais non plus, elle n'a désirée être annexée à ce pays. Dans la huitième décade du dernier siècle, c'était aussi l'avis du baron Sonnino lui-même. Que l’on me permette de rappeler ce fait que Trieste honora l'amiral autrichien Tegetthoff pour sa victoire remportée sur les Jtaliens à Lissa du titre de citoyen honoraire de la ville. TL serait bien difficile de justifier l’incorporation de ‘Tiüeste à l'Italie. Si, pour des raisons qui ne seront jamais considérées comme valables par les gens impartiaux, la possession de Trieste est refusée au Royaume yougoslave, le seul mioylen juste et raisonnable d'arriver à une solution quasi-acceptable, serait de doter Trieste d’un régimie international de caractère toutà-fait exceptionnel. .

« Ce que vai ditide Trieste vaut également vour Ja ville et le district de Goritza qui devraient appartenir au Royaume yougoslave suivant le principe des nationalités, puisque ce n’est que dans la ville qu'il ÿ a une petite majorité italienne, tandis que toute la population rurale est slovène. ‘

« Là où la Slovénie touche des régions ayant ‘une population de langue allemande notre frontière peut être tracée également sur la base des mêmes principes légèrcment modifiés en notre faveur, d'abord, à cause de la politique séculaire de violence pratiquée par les Allemands dans ces rëgions; puis, à cause de leur même iméfhode brutale de germanisation et de. colonisation dans les terres Ksllovènes, et, enfin, et surtout, vu les efforts incessants des Allemands de briser la barrière slovène qui les séparait de l’'Adriatique. »

En parlant du traité de Londres. M. Protitch s’est exprimé de la façon suivante:

« Le fameux traité de Londre a été la source de toutes Les difficultés quie l'on a

renConfrées jusqu'à ent en voulant déterminer nofié de de ac éôté-là. Les clauses de ce traité sont essentiellement contraires non seulement au principe des nationalités, maïs aussi aux déclarations solennelles et ‘successives faites par nos grands alliés. a

« En vertu de ces déclarations, par le fait du changement complet de situation politique et militaire qui s’est opéré depuis, et parce que la Serbie n'a pas eu connaïssance de cet arrangemient qui touche ses intérêts vitaux, ce traité a perdu sa validité. | à

«En traitant cette aueslion, quelques hommes politiques, même parmi nos meilleurs amis d'Angleterre, se montrent disposés à prendre ‘une altitude tout-à-fait erronnée. Ils s'efforcent de convaincre le baron Sonnina et le gouvernement italien qu’il seraït dans leur intérêt d'abandonner le traité de Londres, et, d'autre part, ils voudraient nous persuader de chlerchler un

arrangement amical avec lItalie, d’apla-

- noftre.conflit par un compromis. Pour ia part, fe considère aùi! serait plus juste et plus simple de déclarer franchie mènt nul et non avenu le traïlé de Lonrdres, puisqu'il n'a. plus aucune validité mi de facto ni de jüre. Ce n'est iqu'ainsi qüe le terrain pourrait être préparé pour un arrangement conforme au principe des nationalités. Les troupes ital‘ennes devraient alors être retirées dis régions quielles occupent en territoire yougoslave et remplacées ou par tes troupes américaines où par des forces mixites prises parmi tous les Alliés si l’on juge nécessaire encore de maintenir l'occupation internationale de régions qui font partie du Royaume déjà existant des Serbes, Croakes jet Slovènes.

« La solution suggérée par nos amis anglais ne conduit pas au but que l’on veut atteindre. Le pacte de Romi à profité prin: cipalement à lItalie et, dans une petite mesure, à nos autres grands alliés. Pour

nous, il s’est révélé être sans aucune valeur,

En effet, nous avons vu notre pays l0Ccupé, contre notre donsentemient, par les troupes italiennes qui se sont installées chez nous en vertu du traité de Londres, et nous nous souvenonis avec la même, amertume que lItalie a refusé des secours à l’armée serbe, ne laissant pas les prisonniers yougoslaves rejoindre notre armée. Ces prisonniers s'étaient rendus au front italien dans Junique désir de combaïtre sous le drapeau serbe contre les Autrichiens et leurs alliés, sur le front de Macédoine. ! . « Nos-frontières. dans. le Banat de Teichvar peuvent être-tracées conformés ment au imême principe des nationalités. Ici, nous rencontrons les prétentons de la Roumanie, qui a également un traité secret dans ses poches, quoique, si je Suis bien informé, les Alliés laient justement écarté. À

« Les prétentions roumaines sur les parties du Banat situées à l’ouest des montagnes, sont absolument injustiliées. En effet, la supériorité numérique serbe dans le Banat occidental a survécu à tous les efforts des Allemands et des Magyarïs, au cours. des XVIIIe et XIXe siècles, de refouler les Serbes et d'établir chez eux des colonies d'Allemands, de Magyars et même de Roumains. Quelques-uns de nos plus nobles souvenirs historiques sont intimement liés au Banat. Aujourd’hui, même, nous avons dans celte province six évêques et onze monastères, tandis que 14 Roumanie n’a ni évêché, ni monastère, ni aucune connexion hislorique avec ce pays. »

Le dossier noir bulgare

La barbarie bulgare

Le consulat général de Serbie à Genève nous communique l'extrait d’une lettre du département de Toplitsa, naguère occupé par les Bulgares, adressée à un étudiant serbe habitant Genève :

F4 iChier- Nr. = HE et

Je viens de renitrer à la maison, il ya quelques jours. Ma famille est heureuse“er vivanite, imjaîs je l’ai retrouvée sans

br,

. Notre patrie est de nouveau libre, mais horriblement dévastée, Dans ma comniune;, par exemple, tout a été pillé ou incendié: 500 maisons ont été brûlées, Les villages de Gaïtan et Drenfsa ont particulièrement souffert : 180 personnes lont été massacrées, dont um grand nombre de femmes et de “jeunes gens, Le reste dé la population vivote après avoir subi la flagellation et d'autres supplices inconnus jusqu'à présent. Il est impossible que je te décrive toutes "les horreurs commises par les Bulgares, mais quand fu rentreras ici, tu pourras constater de tes propres veux les traces de leur sauvagerie, commie ta pauvre mère a eu la douleur de les voir. Lies Bulgares ont massacré Milossav Jiounitch, Yovan ét Marco, frères Doublyévitch, Les femmes et les enfants de Yovitchitch, de Baïtch et de Joughitch.

L'Université de Lyon contre les atrocités bulgares

Le recteur et président du Conseil de l'Université de Lyon a adressé au ministre de Grèce à Paris la -dépêche suivante: -

« J'ai donné connaissance au Conseil de l’'Université. dans sa séance du 30 novembre dernier, da la protestation que vous avez bien voulu m'adresser de la part de M. le Recteur de l'Université d'Athènes, au sujet des abominables atrocités commises par les Bulgares contre les populations désarmées et imoffensives de la Thrace el de la Macédoine.

J'ai l'honneur de vous faire connaître que Le conseil a pris acte de cette protestation. Il déplore

les actes de sauvagerie cet les forfaits perpétrés par les Bulgares dans la Macédoine Orientale,

Mais il ne s’etonne pas de constater que la Bulgarie, digne alliée de l'Allemagne, s'est conduite en Grèce envahie comme l’Allemagne en! Belgique et en France, il est convaincu que nos souffrances éemblables et communes rapprocheront les deux peuples issus d’une même civilisation et faits pour se comprendre gt

s'aimer, » (« Messager d'Athènes », du 25 déc.)

La rage des Bulgares

L'Agence Reuter apprend de Salonique : .#Selon- des informations certaines que nous recevons de Sofia, les Bulgares continuent à avoir une attitude provocante envers les Alliés, et surtout envers les Grecs et les Serbes. IL en résulte journellement des incidents regrettables. Les Bulgares répandent aussi des nouvelles sur un prétendu désaccord entre les Alliés et disent que la Bulgarie bénéficiera de cà ‘désaccordi »

La journée de huit heures

On mande de Belgrade au Bureau de presse serbe à Berne:

Le ministre de la prévoyance sociale a préparé un projet de loi sur l’introduction de la journée de huit heures dans tout le territoire du royaume des Sierbes, Croates et Slovènes, Ce prajiet sera discuté dans les premières séances du parlement yougoslave, qui se réunira au début du mois de mars. On sait que le ministre de la prévoyance sociale, M. Vitomir Koratch, est socialiste,

tendu que toutes les facilités et un délai

asu rendre avec une profonde poésie la vie des bords du €TO, !

Si Chénoa, Koumitchitch, Kozaratz, Novak, Mazuranitch, avaien!

_ écrit dans une langue aussi connue qua l'italien, leurs œuvres

> scraicnt dans toutes les mains. Done, la supériorité italiemnie

_ sur les Yougoslaves est sujette à caution.

= Les journaux sont souvent um assez bon moyen de juger le nunsuacière des peuples, Toute personne qui a habité Fiume sait fus les journaux italiens («IL Popolo», « La Vove del Popolo », “ll Giornalos, « La Bilancia ») ne sont que des feuilles de chou, tandis que le héro du procès de Zagreb, Supilo, mort en Angle: “‘tèrre l'année dernière, avait su faire du «Rijecki Novi List» un journal sérieux, bien rédigé et si influent que plusieurs fois, le gouvernement du ban, sur l'ordre de Budapest, en avait interdit le’ntrée en Croatie, Le * Rijecke Novine »; ‘organe des thpucins de Fiume, était aussi fort bien rédigé. :

italien. Les Italiens, qui depuis

Passons à présent au libéralisme À fermé ‘toutes les écoles

1868 sont les maîtres de Fiume, ont croates Les 28 000 a fla statistique de 1910 donne 15.000 Croates à Fiume et 13000 à Susak, soit 28.000 pour l'aggloimélation fiumaine) habitant Fiume, s'ils ne veulent pas que leurs “nfants soienl italianisés par Les écoles italiennes où magyarisés par d'autres écoles, sont (obligés d'envoyer les élèves en 1GOAE, où il y a d'excellentes écoles à Susäk (Gymnase, Académie FE Commerce, lycée de jeunes filles, école supérieure de jeunes filles, écoles populaires). cl 7-3 à Fiume, dont deux très grands, le plus un petit où l'on ne Joue l'Apollo, sorte de café-concert. en croate dans ces théâtres, en italien;

1 ya quatre théâtres

Théâtre Municipal et le Fénice, duère qu'en patois vénitien et I est absolument interdit de jouer > tandis qu'on. ÿ peut jouer en allgmand, en hongrois, 5 FE ob Âla Fénice, j'ai demandé à l'un des actionnaires pourquoi

ostracisme, Il me répondit que si par hasard, «on jouait une pièce croate, personne n@ mettrait plus jamais Les pieds au théâtre. Il y a un cercle croate où se réunissent les intellectuels. C'était une épine dans la chair des italophiles. La muni cipalité voulut exproprier le bâtiment pour le démolir, afin W'empêcher ca club de continuer son existence, car il n'y à pas ide place à Fiume pour construire une autre maison de ce genre, la ville ne consistant guère qu'en deux rues plates et des rues montant très rapidement sur les collines toutes bâties et où il est impossible de construire. '

Le faubourg de Susàk n'est séparé de Fiume ‘que par une petite rivière à laquelle Fiume doit son nom: Rijeka, c'est la Rétchina. Or, si quelqu'un passe ce pont en portani à la boufonnière les couleurs françaises, qui Sont aussi Les couleurs croates, il est arrêté et mis en jrison pendant deux jours. J'ai vu au premier mai des drapeailx hongrois et fiumains, sur le bord de la Rétchina, à Fiume, mais pas de drapeaux croates. Par contre, les drapeaux jaune et blanc du pape flotinient librement dans les processions.

Fiume est nourri exclusivement par la campagne croate qui l'entoure, soit en Croatie proprement dite, où d'Autriche, Si Fiume est livrée aux Italiens, ne peuton pas xaindre que la haine soulevée dans les cœurs dés -Croates, n'engage iles paysans à porter tous leurs produits en Croatie où le gouvernement pourrait les envoyer à Zagreb et dans d'autres villes slaves, réduisant à la famine les Italiens de Fiume?

Le port dessiné par un Français a été construit entièrement avec de l'argent croate et hongrois, les Ilaliens de Fiume n'ont rien donné du tout. Scraitil juste d'enlever aux ‘Croates ‘ce qu'ils ont payé pour le donner à d'autres qui mont rien fait On ne voit presque jamais un batean italien à Fiume. Tous les bateaux étrangers sont. anglais (Cunard Line) où américains, aussi quelques rares vaisseaux français ou allemands. Les navires ftumains

EEE

appartiennent à deux compagnies, l'Adria, dont tous les actionnaires sont des juifs hongrois et qui recevaient une subvention de 8 à 10 millions par an du gouvernement hongrois. L'Adria envoie surtout ses bâtiments en Tunisie, en Algérie, au Maroc, en. Espagne et même en Angleterre. L'Ungaro-Croata, dont le président est le gendre du millionnaire Goroup, lequel a reçu le titre de baron de Bakar, est une compagnie exclusivement croate qui dessert les îles, la Dalmatie, l'Istrie, Trieste, Ravenne, Patras, Que ferait Fiume si ‘cette compagnie transponiait ses services en Croatie et mettait à l'index ‘le port de Fiume? Ceci he serait pas Pien difficile à faire, d'autant plus que probablement la gouvernement serbo-yougoslave donnera aussi une forte subvention, L'industrie de Fiume ne doit absolument rien aux Fiumains. Toutes les grandes fabriques ont été fondées par des Français ct la plupart ont passé entre les mains :des Hongrois, par exemple là riscrie, la plus grande de la Hongrie, dont le directeur était avant la guerre un juif de Salonique et, le sous-difecteur, un Hollandais; les deux huüleries, dont la plus grande a 6t6 fondée par un grand négociant de Marseille; la fabrique de tanin 1 té fondée par un Mulhousien, qui la possède (encore. La grande fabrique de papier à €t6 fondée par un Français, M. Meiniker : la chocolalerie aussi par un Français; elle était dirigée avant la guerre par le directeur actuel da la chocolaterie d'Orbe (KohlerCailler, Peter); la fabrique de torpilles qui occupait 5000 ouvriers, appartient au gendre du fondateur Dhilehead, M. Je comte Hoyos, un Hongrois. . (A suivre).

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Société Genevoise d'Editions et d'Impressions, — Genève