La Serbie

‘des Puissances

Nous avons publié, dans le dernier numéro, l'éxposé de M. le docteur Anté Troumbitch, mi nistre des affaires étrangères, devant la Conférence. Nous publions aujourd'hui un résumé de l'exposé de M. Vesnitch, notre ministre à Paris:

M. Vesuitch attire d'abord l'attention sur les origines de la guerre. Cette question a déjà été traitée publiquement, Néanmoins, il lui paraît nécessaire d'affirmer À uouveaw devant la Conférence que Ja cause réelle de la guiëerre a été Ia tendance dexpans'on allemande vers l'Asie Mineure, dans le but d'arriver emsuita à la domination du mionde, Dans son miouwement d'expansion, l'Allemagne a rencontré sur son chemin um certain nombre d'obstacles. Le premier d'entre eux fut le peuple serbe,

Déjà après 1848, mais surtout après 1878, Vienne, inspirée par Berlin, a cherché à mettre sous sa domination lous les Serbes qui n'étaient pas imclus encore dans la monarchie dualiste, Une des étapis die cetie poussée vers l'Orient fut marquée par l'anwexion de la Bosnie el de l'Herzégovine. La guerre balkanique fut un de ces autres moments critiques; la Serbie en sortit victoreuse et devint le point d'attraction de tous les peuples vyougoslaves : l’enthousiasme qui régna alors en Bosnie, en Croatie, en Slavonie et dans le Banat fut encore plus grand que celui de la Serbie proprement dite. Tous ces événements ne sont pas restés inaperçus des poliéciens du Ballplatz, et àl fut alors décidé c'assurer l'avenir dans le plus bref délai. Ce fut incontestablement ceite raison qui rendit vains tous Les efforts des puissances libérales de l'Europe dans le but d'amener un dénouement pacifique par les moyens diplomatiques dans les différends avec les nations de l'Europe centrale. Celles-ci

étæient résolues à briser l'obstacle ei à re-

prendre leur marche vers lOrent dans le plus bref délai possible. Il fut impossible de les arrêter et ce fut la grande guerre, x

Dès le premier jour des hostilités, les troupes de la Monarchie dualiste composées de Serbes, Croates et Slavènes, cher-

à - de toutes façons ‘ac'ion centrales. À défaut d’autres moyens, elles se rendirenit par masses sur les fronts russe et serbe, et plus tard sur le front italien. Les Slaves du Sud avaient compris qu'il s'agissait [à pour leur nation d’une guerre d’extermination. Encouragés par les promesses des grandes puissances démocratiques, spécialement par la déclaration que la guerre décideraït de la libération des peuples opprimés, les Yougoslaves contribuèrent le plus qu'ils purent à la victoire des Alliés. Aussi entretiennent-ils maintenant le f rn:le espoir que leur altente ne sera pas déçue let que. les promesses faites, les Alliés victorieux les tiendront. Ils sentent qu'ils méritent qu’en échange des services rendus à la causé commune, on reconnaisse leur indépendance. Dés le tout premier jour de la guerre, les grandes puissances libérales, la France et la Grande-Bretagne et, avec elles, la Russie, ont proclamé quelles ne se battañent pas pour des avantages parliculiers et nationaux, maïs pour des principes. Ces principes ont été énumérés pur bliquement et solennellemient, et s’appliquent à: {0 la nationalité; 20, au Aroit “es peuples de disposer d'eux-mêmes el enfin à l'indépendance des petites nations. Quand M. Clemenceau, après la signature du premier armistice, a souhaîté la b‘envenue aux délégués de toutes les puissances alliées, il a déclaré qu'à partir de cette date. il n’y avait plus de différend entre les grandes et les petises nations, car dans cette guerre les petitas nat'ons avaïent été aussi grandes que les plus grandes.

M. Vesnitch, en rappelant cet'e expression employée par M. Clemenceau, met avec insistance em pleine lumière la différence qui existe entre les principes adoptés par les puissances alliées et ceux des puissances centrales. Il cite encore ce fait: Avant la guerre, eut lieu une conversation entre Herr von Yagow et M. Jules Cambon: M. von Yagow déclara qu'il n’y avait plus de place dans le monde pour les pelites nations, déclaration qui s’accordait du reste avec les sentiments intimes de l'Allemagne.

M. Clemenceau a rappelé au: contraire

‘aux Alliés le principe qui a encouragé les nations à se grouper entre elles et à coo-

pérer au triomphe de quelque chose de

plus haut, de plus élevé que les intérêts

égoistes des nations individuelles,

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Exposé de M. Desnitch devant la Conférence

Serbie el

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À

C'est dans cet esprit également qu'il faut | chercher à établir la Paix de l’Europe ét ! la Ligue des Nations. î |

C'est de ces sentiments aussi que s’inspire la délégat'on du royaume serbo-croator slovène, quand el'e considère le droit de: peuples à disposer d'eux-mêmes comme un droit inviolable,

Il est impossible à notre royaume de | reconnaître ‘un traité quelconque public | ou secret, qui ferait violence à ces prin- | cipes proclamés par les Alliés et avalisés ! plus tard par les Etats-Unis d'Amérique. La délégation sud slave considère donc | comme mul et non avenu tout accord dis- | posant des populations yougo-slaves sans | leur consentement. Î

|

M. Vesnitch souligne le fait qu'il fait ! cette déclaration au nom du gouversr: ment #oÿal et de tous les délégués. west pas dans lès habitudes du peuple serbe de chanter ses louanges, mais il faut dire hautement que si ce peuple « accepté le martyre dans l’aide prêtée aux AIËESs, c'est parce que ses chefs lui ont assuré qu'il fallait absolument souffrir encore, que c'était le dernier effort qu'on lui demandait et que les déclarations publiques faites par les grandes puissances allëées constituaient une garantie certaine | pour l'avenir. « Nous, les chefs dirigeants | de ces populations, #écrie M. Vesnitch, nous serons rendus responsables de l’exécution de ces promesses; c'est par nous que le peuple yougo-slave a mis poule Sa ; confiance dans les puissances alliées : Aussi, aujourd’hui, je viens demander à | ces mêmes puissances de ne T'en faire | qui puisse décevoir les espoirs légitimes | qu’elles ont fait naître et de me pas jeter, pour l'avenir, la semence de déplorables conflits ».

à ; è ;

Passant à la question des frontières ur ; tures de la Yougo-Slavie, M. Vesnitch juge nécessaire de rappeler que le peuple serbocroate-slovène se trouve dans ume siluittion toute particulière; son territoire doit être délimité entre six ou sept nations, La délégation a déjà eu l’occasion de parler du Banat. M. Vesnitch exprime lespoir

i | | |

qu'il ne. surgira pas -de grandes-difficuliés

dans la fixation des fronières qui doivènt | nous séparer des pays ennemis. Mais il | reste à résoudre de sérieux problèmes pour les frontières avec un auire pays avec | lequel nous sommes en relations d'amitié. La délégation demande à être traiée | sur un p'ed d'égalité avec nos amis italiens, ! et, en faisant cette demande, elle ne pense pas dépasser la limite de nos droïts jet de nos devoirs. Elle espère que les puïissances alliées et assocéus eonsidéreront cette demande comme juste et pratique, et | capable d'amener un accord satisfaisant } entre deux pays qui sont appelés à être ; voisins et entre lesquels il west pas À souhailer que l’on voie poindre des germes | de discorde. |

M. Vesnitch parle ensuite des frontières méridionales que nous désirons avoir. Au | sud, notre front'ère suit celle de la Grèce et il nest pas dans nos intentions (de de- | Mander une modification quelconque à-li | frontière fixée par le traité de Bucarest.

Quant à la frontière orientale, elle doit

être délmitée avec la Bulgarie. Tout le | monde sait la façon dont les Bulgares se

sont conduits emvers les Serkhes, même | avant leur participation à la guerre. Certaines rectifications de frontières sont de-

mandées. | À

Les arguments yougo-slaves concernant la frontière du Banat ont é'é déjà exposés à-une autre occasion. Si d’autres moyens de règlement ne peuvent iütervenir, la délégation serbe accepte de permetina aux populations de faire leur propre choix. M. Vesnitch fait cependant remarquer que toutes les invasions de la Serbie pemdant toute notre histoire sont passées par ceite rég'on; le dernier exemple qui est fourni | par la dernière guerre prouve, du resle, | surabondamment cette véri:é. M existe aussi des raisons ethnologiques, géographiques et économiques qui plaident en faveur de | la thèse serbe. M. Vasnitch a tenu encore à appuyer son argumentat-on en faisant ressortir la manière dont LA division du pays avait été faite, au point de vue adminis- ; tratif, par les ennemis Coms de la de la Rouman'e. I ne croïl pas que l'on puisse trouver de juges moins suspects de bienveillance À l'égard de Ja population serbe que les Hongro's. La divi- | sion administrative du pays telle quelle ; fut faite par eux montre donc iettemient que Ja’ race. gerhe y est € majorité. 2 TA

Sixième lettre Paris, 9 mars. Le Conseil des Dix a abordé la semaine der-

aière la question des préliminaires de paix avec l'Allemagne. 1 a examiné d'abord les clauses

; navales ; il a procédé ensuite à l'examen des

clauses militaires. Les uues et les autres Ont pour objet principal de désarmer complètement l'Allemagne et d'empêcher absolument un retour à l'ancien système militariste prussien. fAprès avoir stipulé les clauses d'ordre militaire qui doivent réduire l'Allemagne à l'impuissance, 0 résoudra les questions territoriales, aussi bien à l’ouest qu'à l'est.

Les contours des préliminaires de la paix

| seront done bientôt plus visibles, d'autant plus

que le problème des réparations approche également de sa solution. Dans quelques semaines, tout le monde sera à même d'apprécier la valeur de l'œuvre qui s'accomplit dans la salle de l'Horloge. Nous disons dans quelques semainer, éar tout le monde le dit; mais nous ne somme: pas encore convaineu que l'accord-se-fera aussi

- vite au sujet de certaines questions vitales qui

semblent toujours diviser les grandes puissauces. Une chose est certaine cependant, el c'est

M. Steed, le nouveau directeur du « Times », qui :

j'a constatée l’autre jour dans un déjeûner offert en son honneur par la presse alliée, et cette chose, la voici: Les membres de la Conférence n'ont rien fait jusqu'ici dans le but de préparef l'opinion publique aux solutions qu'ils entendent donner aux différents problèmes. Une atmosphèrs d'incertitude règne partout, et les délégués des petits pays, où « puissances à intérêts particulierss, comme on les appelle officiellement, s'appliquent à imiter fidèlement leurs grands

| collègues en s'enveloppant dans un mutisme

excessif,

Ceux-ci ont cependant une excuse, c'est qu'ils ne se sentent nullement solidaires les uns des autres. Corée d'habitude les petits font le jeu des grands et ce qu'il y a de plus fâcheux, ils se prêtent volontiers à ce rôle néfaste dans l'iliusion de pouvoir obtenir ainei des avantages particuliers.

Le silence des grands est interprêté cependant Ë l'union et la concorde, ce qui n'est pas de nature à rassurer les peuples anxieux du sort de la paix, mais aussi et surtout de celui de leur indépendance effective et intégrale. Il ne faut pas oublier, toutefois, que l'on attend le relour de M. Wilson, car sans lui il ne péut y avoir de solutions pratiques. Or, le président Wilson apporte avec lui le consentement du peuple

américain à la Ligue des Nations, ce qui va |

affermir encore sa situation à la Conférence. Les prochaines semaines promettent. done-d'être décisives pour l'avenir du monde entier. Pendant cet entr'acte avant l’arrivée de M. Wilson, notre situation nationale ne s'est pas

améliorée ; on pourrait plutôt dire au contræire. | l { en racontant ses histoires. En réalité, il me

Les traités secrets conclus derrière le dos des populations intéressées conservent toujours leur validité pour certaines puissances et l'on a entendu même M. Orlando célébrer à Reme le traité de Londres comme un acts de «a modération « et de «conciliation v, le même Orlando, qui, au mois d'avril 1918, lors du Congrès de Rome, proclamait ce traité nul el non avenu, en ce qui concerne les Sudslaves.

M.Tardieu, de son côté, déclare en présence des journalistes que le traité de Bucarest de 1916 est annulé par son homonyme de 1518 et la commission présidée par luiveut aitribuerà la Roumanie, en application partielle de ce traité caduc, de

| larges portions du Banat serbe. Et la Roumanie,

aveuglee, s’'acharne à obtenir celte rmutilation du corps de son voisin serbe, le seul aveo lequel elle n'avait jamais eu de conflit. D'autre part,

les Alliés, qui avaient jadis proclaméle droit des | peuples de disposer de leur sort, reviennent sur |

leur décision et font une révérence au principe

\ de légitimité, en consentant à entendre l'exposé

de la dynastie monténégrine qui revendique son trône perdu.

Le plus grave cependant de tous ces inquiétants indices, c’est la pratique qui semble gagner du terrain, en vertu de laquelle on entend traiter les territoires de notre Royaume qui ont fait partie de l'anciennne monarchie des Habsbourg comme (territoire austro-hongrois et parlant ennemi, et y appliquer les clauses de l'armistice conclu entre l’italie et le commandement supréme austro-hongrois..Contrairement-au. bon-sens, aux déclaralions formelles de tous les gouvernements alliés sur fa légitimité de l'union sudslave, aux réalités de la vie, on se cramponne à une fiction et on provoque ainsi des incidents.

Nous ne savons pas ce qui s’est passé à Lioubliana et à Spalato, mais nous ne comprenons pas comment la Conférence n’a pas pu apercevoir la véritable cause de tous ces incidents qui n'est autre que.la politique. équivoque des grandes puissances. À la Conférence de Paris, à Ja même table, à côté des délégués des grandes puissances, est assis M. Troumbitch, de Spalato, en qualité de délégué du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes., Or, voiei que la Conférence

- traite a ville natale de M Troumbitch en territoire ennemi et y applique les clauses de l’armistice avec l'Autriche ! À Lioubliana, câpitale slo-

| vène, ville qui ne rentre cependant dans les

prétentions d'aucun imlpérialiste italien, pour autant que nous le sachions, à Lioubliana, où le pouvoir légal est éxercé par le gouvernement de Belgrade, les Italiens, en vertu de la même fiction, veulent s’arroger le droit de circuler comme en territoire ennemi, ce qui, en soi ct indépendamment de tout autre action, constitue une provocation à l'adresse des Slovènes,

sar le public dans un sens défavorable pour’

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|

Lundi 17 Mars-1919 No 4°.

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La Conférence approuve cet état de chose eteu complaisance envers les Italiens va jusqu'à por. ‘er un jugement anticipé sur l'incident de Lioubliana, avant la conclusion de l'enquête ordonnée au sujéi de l'incident da Lioubliana. Le « Temps » du 9 mars fait savoir, en effet, que la commission

interalliée chargée de faire une enquête à Liou.

bliana, aura faculté de prendre toutes les mesurés de nature à donner satisfaction à lHalic.

Avant d'avoir établi les causes de l'incident, on

parle de satis- factions à l'Italie! À quoi bon alors

une enquéte?

Pour défendre notre position sur l'Adriatique,

.

la délégation de notre Royaume a adressé à la

Conférence la demande formelle d’être placée sur un pied d'égalité avec l'Italie. Elle n'a pas encore reçu de réponse, mais il faut espérer que

le Conseïl des Dix trouvera quelque moyen d'empêcher le spectacle troublant d'une Italie agissan!

en qualité de juge dans une question où elle es partie, el ce qui est plus grave encore, partie couseiente de Îa faiblesse de sa thèse,

POLiIrICUSs

emrimaaes Lromenremas

© à propos de l'intervention Italienne

Les journaux italiens se sont occupés ces derniers lemps des évènements qui précédèrent l'entrée en guerre de l'Italie, Ii n'est pas fnuffp, de relever quelques-uns des fais signals par fa presse indépendante ifalienne.

L'«lniziativa » du 15 février

«Le «Matin» parlant de la conversation qu'a eue M. Giolitii avec le roi, le 10 fAmai 1915, dit ceci: ’« Giolitti déclora au souverain: «]} faut rompre nos engngements avec l'Entenge. Nous avons un gouvernement parlemenlaire. Qu'on porte la question. devant le Parlemient; 6i celui-ci ne nous approuve pos nous Solmmts libérés de notre parole. ». |

Et lorsque ie roi demanda à Gio littu s'il voulait assumer Île pou: voir pour sé charger lui-même de cette mission, Giolitti déclina avec emptessement cet honneur. — «Je suis puissant dans le Parlement, mais Salangra a le pays avec Lui. Qu'il reste au pouvoir, et jo l'aiderai à franchir ce mauvais pas ».

L'« {niziativa » commente aünsi cette conver sation : « Giolitt a donc reçu l'offre du pouvoir après

écrit :

| avoir exposé le programme... de Ia trahison wa tionale ! » 1

*

M. Giovanni Preziosi écrit dans le « Giernale d'Italia ».que.. MM. Giolitti et Tittoni avaient

l'une mentalité triplécianne et que celui qui &&t

afffranchi de cette mentalité fut M. Scuump. Ce à quoi l’efnizativar du 15 février répond: «M. Preziosi déploie beaucoup de fantaisie

résulte d'aucun document que M. Sonnino oi

| cnvisagé La situation, :comme libre de tout ‘engar

gement, avant la rupture des négociaïions dont parle le « Livre vert». M. Sonnino, se basant*supr

le traité de [a "Triple-Alfance, à demandé cs .

compensalions auxquelles l'Italie avait droit par suite de Ia modification du «statu quo» em Orient, au profit de l'Autriche. Ceci est parfaitement triplicien et en outre assez monstrueux au point de vue moral».

«M. Sonnino a été si peu l'adversaire di la Triple-Alliance qu'il n'a jamais eu, parmi ses plans, celui de üKtruire l'Autriche, ct fi a retardé de touta une année la déclaration de guerre à lAllemagne ».

&

La «Stampa», de Turin, organe de M. Géo litti, ex-président du, conseil des ministres, public une série d'articles contre M. Salandra, ex-président du conseil et actuellement membre de la délégation ütalienne à la Coniérence de Paix. Cette polémique a été provoquée par fes mévélations de M. Salandra, publiées dans fe « Matin », de Paris, concernant la meutralité cf l'entrée en guerre de lIlalie. 1E semble que M. Salandra ait dût de M. Gioliili des choses qui ont piqué ce dernier au vif et, pour cette raison, la «Stampa» du 7 février réplique à M. Sa landra par un article dont nous citons quelques

passages qui jettent une lumière singul'èro sui

l'attitude de lltalie pendant fa période de pa neutralité et même après son entrée en guerre:

« Antoine Salandra, sous sa responsabilÿfé de président du conseil des ministres, fit tétégraphier par fe chef d'Etat à lempereur d'Autriche, un message par lequel il exaltait la forte de la Triplice, les bénéfices inestimables que Les trenté années de sa durée avaient assurés aux peuples et affirme que l'italie aurait gardé non seule ment la neutralité, mais même une neutralité menveillante….

«M. Salandra choisit, après la mort de San Giulano, pour ministre des aflaïres étrangères, justement l’homme qui a été, dès le premier” moment, opposé à la neulralilé et, au com'raire même, favorable à Ia. parlicipation de l'Italie à la guerre aux côtés des Empires centraux} circonstance qui mous était bien connue et qué

-. Un peu d'histoire

nous nous serions bien gardé de révéler si des ;

journaux adversaires de M. Sounino n'avaimi pas fâcheusement, il y a quelque temps, mi À jour, ce que, pour les intérèts de litalie &

était opportun de taire encore... »

Société Dénevaise d'EAR, ct d'impr. — Genève