La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

A PARIS 199

vées d’étroites façades. C’était le carrefour d’Enfer, dont les abords, sur un rayon étendu, étaient occupés par de nombreux ordres : les Chartreux, les Pères de l’Oratoire, les religieuses de PortRoyal, les Carmélites, Saïint-Magloire, les Feuillants des Anges, sur la rue d’Enfer et la route d'Orléans ; non loin de là, immédiatement par derrière, sur la rue du Faubourg-Saint-Jacques, les filles de la Visitation, les Ursulines, les Bénédictines anglaises et les Feuillantines avoisinant le Val-de-Grâce, et, sur la rue des Postes, les Cent Filles et les filles de Saint-Michel; et enfin au nord, l’abbaye Sainte-Geneviève, les Jacobins de la rue Saint-Jacques,etc…. C'était aussi au cœur de Paris, rue Saint-Honoré, dans la partie comprise entre la rue Saint-Florentin et l’église Saint-Roch, le groupe de l’Assomption, des Capucins et des Feuillants, tous trois contigus au jardin des Tuileries, — des Jacobins et des Capucines, non loin de la place Vendôme, etenfin de la Conception surla rue Neuvedu-Luxembourg. En jetant les yeux sur les plans ci-joints, on se rendra un compte exact de l’envahissement de ces deux quartiers par le monde des couvents.

Avec tous ces édifices religieux, Paris était bien la ville aux mille joyeux et élégants clochers.iMais, par contre, combien ses rues, enserrées entre deux rangées de hauts murs, — clôture habituelle des