La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

V

Les Religieux avaient, à Paris, un patrimoine composé presque. exclusivement de maisons de rapport ; ils ne s’intéressaient pas à la propriété des terrains à bâtir, qu'ils considéraient comme soumise aux risques de la spéculation, et surtout comme étant à peu près improductive. Un terrain aux Champs-Elysées, d’une valeur de 20 mille livres, ne rapportait-il pas en effet roo livres seulement ; un autre de l'avenue Marigny, enchéri 11.000, moins de 30 livres ? Et, ne verrons-nous pas, dans un instant, que, pour les terrains du Colisée, vendus plus d’un demi-million, on attribuera aux acquéreurs un revenu maximum de 200 livres? Mais si les Religieux ne possédaient aucun terrain à bâtir proprement dit, les vastes enclos de leurs couvents, situés au centre de Paris, fourniront plus tard de nombreux éléments à la vente en détail.

Dans les faubourgs, au fur et à mesure que les constructions s’éloignent du périmètre, elles ne