La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

250 LES VENTES MOBILIÈRES

Dijon, deux ventes, réalisées en 1792, et qui durèrent l’une 13 jours, et l’autre 39, produisirent ensemble 73.317 livres pour 3.113 articles exposés ; quatre autres, en lan III, pour un nombre à peu près égal d'articles de même nature et de même valeur, produisirent une somme en apparence bien supérieure, 268.845 livres : mais la différence des résultats était due à la différence des régimes monétaires, sous lesquels eurent lieu les dites ventes. On dispersa donc un peu partout le linge des églises supprimées, en ne réservant que celui qui paraissait utile aux hôpitaux.

Les cloches, fers, cuivres et autres matières métalliques, nécessaires au service de la Guerre, et à la fabrication des armes, attirèrent Spécialement Vattention de l'autorité. D’après la première législation, ces matières étaient concentrées dans les hôtels des monnaies les plus voisins, mais quand, par le décret du 26 pluv. an IL, ces hôtels, sauf celui de Paris, furent supprimés, c’est sur Paris qu’on recommanda de les diriger. On ne répondit pas d’une façon générale à ces recommandations, certains districts préférant procéder, sur place, aux ventes, dans le but sans doute d'éviter de coûteux transports. Ainsi Saint-Jean-de-Losne vendit, en l’an IV et en l’an V, plus de 18.800 livres pesant de fer, cuivre, plomb, étain, etc., au Prix, — par 100 livres pesant, — de 20 livres pour le fer, de 100 livres