La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

ET LES VENTES DE CRÉANCES 251

pour le cuivre, de 300 livres pour le plomb, et de roolivres pour létain.

A l’argenterie, aux diamants, pierrerieset bijoux, on appliqua les mêmes prescriptions, dont la mise en pratique devait procurer une réalisation plus prompte, car on était au temps où, comme l’indiquaient de nombreuses circulaires, « les besoins de la République, tant à raison du paiement des troupes qu’à raison de l'acquisition des objets de première nécessité à faire au dehors, étaient extrèmes !. » Quelle a été l'importance de ces valeurs? On n’est pas à même d’en juger; les établissements dépouillés étaient certes nombreux, puisqu'il s’en trouvait au moins un par paroisse, mais combien fut faible le contingent fourni par chacun d'eux! L'argenterie, que le district de Beaune envoya à la Monnaie en 1793 et en lan HT, provenait de toutes les paroisses de sa circonscription, ainsi que des établissements ecclésiastiques, et des émigrés, et pourtant son poids ne dépassa pas 1.866 marcs 2, le district d'Is-sur-Tille, aux mêmes époques, ne recueillit que 925 mares, dans ses 79 églises paroissiales. A Dijon, si, d’après les inventaires de 1793, le trésor de Péglise Notre-Dame en argenterie est du poids de4rr mares, celui de l’église Saint-Michel n’est que

:. Circulaire de la Commission des revenus nationaux aux administrateurs des départements, 28 thermidor an III. (Archives départementales de la Côte-d'Or, Q. 683.)

2. Le marc pesait 44 grammes 75.