La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

252 LES VENTES MOBILIÈRES

de 83. Dans les procès-verbaux de Beaune, les Oratoriens et les Jacobins sont inscrits ensemble pour 22 marcs, les Ursulines, les Bernadines, les Visitandines et les Carmélites, ensemble pourun chiffre Supérieur, 321 marcs. A Citeaux, l'inventaire de 1790 enregistre seulement 13 douzaines de couvers, pour le service de l’abbatiale et pour linfirmerie, et de menues pièces au nombre d’une centaine!, Pour une abbaye, chef d'ordre, ayant un personnel important et appelée à s’entourer souvent des chapitres de ses succursales et à recevoir des rois et des princes, c’était évidemment bien peu. En vertu de la loi du ro septembre 1792, les vases sacrés n'étaient pas compris aux inventaires.

Les saisies chez les émigrés produisirent moins encore. À part l’argenterie du conseiller MicaultCorbeton, de Dijon, qui, d’abord introuvable, fut, longtemps après l'inventaire, découverte enfouie dans un caveau secret, et qui extraordinairement pesait 1.438 marcs, les autres étaient de minime valeur, celles des conseillers Boubhier, Chifflot et Villedieu, par exemple, ne pesant que 17, 11 et 2 Mmarcs. Au château de Lux, superbe demeure des Saulx-Tavanes, on inventoria, en 1793, à peine 8 pièces, du poids de 14 marcs *.

1. Archives départementales de la Côte-d'Or, Q. 683, or, 723, 706. 2. Archives départementales de la Côte-d'Or, Q. 777, 701.