La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

LES VENTES MOBILIÈRES 265:

À Citeaux, en avril 1791, on avait vendu une paire de draps 28 liv., un matelas à peu près le même chiffre, et une douzaine de serviettes, 18 livres. A Lusigny et à Perrigny,en 1792 et 1793, on vend des objets de la nature des premiers, 35 ou ho livres; de la nature des seconds, 55, et de la nature des derniers, 23. À la vente du mobilier de « Louis-Stanislas-Xavier, ex-prince français », faite à Paris quelques mois plus tard, c’est 29 liv. que vaut la paire de draps, et 80 le matelas !,

En l’an Il, à la vente de Pétion à Paris, un matelas est inscrit pour 143 liv.; en lan LIT, à la vente de « la femme Brionne, émigrée », une paire de draps pour 1.000 liv., en lan IV, à la vente de Fontbrune, pour 1.140 liv., età la vente d’Harcourt, un matelas pour 2.080 liv.?; mais comme ces prix, payables en assignats, représentent environ moitié de leur chiffre nominal à la fin de 1793, le quart ou le cinquième en lan II, et le centième en l’an IV. Les chiffres vrais ressortent : pour les draps à 27 liv., en 1793; et à 11 liv. en l’an IV; et pour les matelas à 4o liv. en 1793 ; à 28 Liv. en l’an Il; et à 20 liv. en l’an IV.

Voilà des chiffres qui nous donnent un vague aperçu de la valeur des objets mobiliers pendant cette

1. Archives de la Seine, Domaines, Ventes de meubles d'émigrés, 788.

2, Archives de la Seine, Domaines, Ventes de meubles d’émigrés, 790, 785, 786.