La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

LES VENTES MOBILIÈRES 279

la fin de l’année 1793, la première liste d’émigrés du district de Dijon, étaient inscrits comme placeurs d'argent et encore s’agissait-il de sommes relativement restreintes. Bénigne Bouhier arrivait en première ligne avec un total de créances de 166.000 liv., dans lequel figuraient principalement certaines sommes prêtées aux boulangers de Dijon, aux drapiers, aux procureurs du Parlement, et à diverses abbayes. Venaient ensuite : l’ex-conseiller Legouz-Gagne, inscrit pour 163.000 liv.; Cérice François Melchior de Vogué, « ex-militaire », pour 113.000 ; l’ex-président Fardel pour 95.000 ; « lémigré Ch. Am. Laguiche », pour 30.000; les frères Passerat de la Chapelle pour 22.000. Ces prêts étaient faits, en général, au denier 20, mais quelques-uns au denier 30, et même 55.

L'Etat, dans le département de la Côte-d'Or comme dans le département du Rhône, ne semble pas avoir réalisé les créances provenant de placements à intérêts, et qui du reste pour la plupart étaientsans valeur pour lui, étant dues par des corporations ou communautés supprimées, au lieu et place desquelles il se trouvait. Quant aux contrats de rentes perpétuelles, il procéda, à la cession de plusieurs d’entre eux dont le nombre est très limité et dont voici pour la Côte-d'Or quelques résuliats :