La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES 297

arpents sur les 43 ou 44.000 arpents vendus en totalité.

Sous le régime des ventes de »e origine, les biens ecclésiastiques furent acquis par 1.396 laboureurs, vignerons, manouvriers, artisans et marchands, et par 179 bourgeois, dont 2 fermiers seulement.

Quant aux terres des émigrés, sous le même régime, la nature des acheteurs s’établit de la façon suivante :

Laboureurs, vignerons, artisans, marchands, etc., 66 o/o du nombre des acheteurs; bourgeois, 34 0/0, parmi lesquels les fermiers ne rentrent que pour 0,4 0/0. É

Dans le district de Tarascon, d’après le même auteur, les 45 o/o des terres du clergé, soit h93 hectares, tombèrent entre les mains de la classe paysanne, et les 55 0/0, soit 578 hectares, entre celles de la bourgeoisie. Et il semble résulter des données fournies que, si la part de la bourgeoïsie à été importante dans le district de Tarascon, et dans les autres du même département, notamment dans celui de Marseille, cela tint tout d’abord à ce que, comme dans les autres départements, on vendit en bloc au début de gros domaines accessibles aux seuls bourgeois, et ensuite à ce que l’on fit de nombreuses petites ventes aux abords des villes,

1. J- Loutchitsky, la Petite propriété en France avant la Révolation, etc., p. 8x.