La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

CONSÉQUENGES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES 307

la première vente, apportant la vie à un corps depuis longtemps engourdi.

La Romanée Saint-Vivant, qui, en 1791, s'était vendue 583 livres l’ouvrée !, a été estimée, en juillet 1826, 862 fr., c’est-à-dire 20.14r fr. l’hectare.

La Romanée Conti eut des destinées plus brillantes encore : l’ouvrée, payée, par l’acquéreur du 4 nivôse an III, à raison de 2.800 livres en monnaie du temps, soit en chiffres vrais à un cours inférieur à 560 livres?, fut adjugée, le 22 septembre 1819, à M. Ouvrard, moyennant 1.500 fr.; et lors de la licitation qui eut lieu le 7 août 1869, au décès de ce dernier, le prix, calculé sur la contenance ancienne de 4o ouvrées, s’éleva à 5.690 fr. l’ouvrée, pour être, peu après, dans une vente, qui eut lieu le 25 novembre suivant, porté à 6.r90 fr.$.

Le cru des Saint-Georges s'était vendu 892 livres l’ouvrée en 1791# ; il est vendu savoir : le 9 novembre 1830, 971 fr., ou 22.920 l’hectare, et le 24 mars 1.835, 1.182 fr., ou 27.6r9 l’hectareÿ.

Les Chambertins, moins cotés au début que les Saint-Georges, les dépassèrent ensuite. L’ouvrée, primitivement vendue 777 livres, fait 941 fr.en 1861;

1. Chapitre Ve.

2. Chapitre VIe.

3 et 5. Conservation des hypothèques de Beaune.

4. Chapitre Ve, Nous elassons dans la grande propriété les petites parcelles de grands crûs, parce qu'à raison de la façon des cuvées ces parcelles ne conviennent qu'aux grands propriétaires.