La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES 913

prendre part, si ce n’est après certains délais, aux ventes subséquentes.

Telles sont, en quelques mots, les causes qui, après la Révolution, ont, pendant un temps assez long, influencé en sens inverse la valeur de la grande et de la petite propriété 1.

Par contre, les ventes les ont unies toutes deux dans un avantage commun, puisque, suivant les vues premières de l’Assemblée, elles ont jeté dans la circulation une masse d’immeubles qui, petits et grands, se sont trouvés soumis à peu près également à de fréquentes et utiles mutations. Pendant plus de cinq siècles, le clos Vougeot était resté immobilisé dans les mêmes mains, recevant la même direction, et profitant au même exploitant ; vienne la vente du 17 janvier 1791, c’est au moins quatre fois que, dans les 100 années qui suivent, il change de propriétaires, setransforme et s’adapte aux conditions nouvelles du commerce et de la culture. La petite propriété ne reste pas non plus immobile, car les décès, les partages, les ventes lui impriment le même mouvement et appellent à la possession foncière un grand nombre d’acquéreurs, dont elles augmentent le rang social, en leur attribuant plus de liberté, plus de considération, et en

1. Depuis 1880, la propriété foncière subit une crise importante, dont les effets se font sentir également sur l’une et l’autre propriété .