Le Comité de salut public de la Convention nationale

LE COMITÉ ET LA DIPLOMATIE 313

fit la guerre non par intérêt, mais par hainede l’impiété révolutionnaire et pour venger l'exécution de Louis X Vi. Deux comités révolutionnaires s’étaient formés, l’un à Perpignan, l’autre à Bayonne, pour agiter ce pays. Après le décret de 13 avril, ces comités ou plutôt leurs chefs, Comeyras et Borel, reçurent de Le Brun l’ordre de proclamer toutes les fois qu’ils en trouveraient l’occasion, surtout dans les échanges de prisonniers, que la France est l’alliée naturelle de l'Espagne et que l'Espagne se laisse duper par l’Angleterre (4).

Le Corps germaniquen’avait rien à gagner à contribuer aux victoires de la Prusse et de l'Autriche ; aussi fit-il longtemps la sourde oreille aux appels de l’empereur; on comprend, en effet, que la Bavière, qui savait que l’Autriche songeait à l’absorber, ou la Saxe, qui redoutait le même sort de la part de la Prusse, ne pouvaient désirer l’écrasement de la France.

Même lorsque la Diète, sous la pression de l'Autriche, nous eut déclaré la guerre (2), les Etats allemands se montrèérent peu empressés à fournir leurs contingents. Le Comité de salut public entretint, d’une manitre détournée, des relations suivies avec la plupart d'entre eux.

XII

De vieux liens d'amitié nous unissaient à la Suède. Cette puissance déclara, le 23 avril 1793, qu’elle entendait observer « une exacte neutralité ». Puis, son envoyé, le baron de Staël, de retour en France, se mit en rapport avec le Comité de salut public, qui agit avec

(1) 3 mai 1793.

(2) 22 mars 1793.

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