Le Comité de salut public de la Convention nationale
CHAPITRE VIII
CONCLUSION
« Il n’y a eu en France, depuis 1789, qu'un seul véritable et énergique gouvernement, c'était le Comité de salut public. »
Ce jugement de Napoléon [°", qui s’y connaissait, n’est pas isolé.
« IL faut toujours remonter au Comité de salut publie, qui fut un miracle, et dont l'esprit gagne encore des batailles, » écrivait J. de Maistre (1).
Et Mallet du Pan, dans une lettre du 4°: février 1794, disait à lord Elgin, en lui parlant de la puissance du Comité: « Le péril de la République et la défiance du pouvoir exécutif lui donnèrent naissance, son influence s'agrandit avec les dangers, elle s'est perpétuée et affermie avec les succès. » — On ne pouvait mieux résumer en quelques mots les causes de la création et de la srandeur du Comité de salut public.
Jomini faisait mieux ressortir encore l'importance de l'œuvre qu'il a accomplie, en disant qu'au moment où il s'établit solidement (juillet 1793), « jamais Etat ne se trouva dans une situation plus alarmante et ne parut plus près de sa ruine ». :
Edgar Quinet était donc bien en droit de constater
(1) Considéralions sur la France.