Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

LES ME URTRIERS 105

arrêtée par la censure ni démentie par le ministre des Affaires étrangères, ce qui n'aurait pas manqué si elle eût été fausse. Nous pouvons donc en conelure que Cabrinovic était à Belgrade pour quelque mission utile au gouvernement austro-hongrois et que les agents consulaires avaient intérêt à favoriser. Ne fallait-il pas, en effet, qu'il fût prouvé que l'instrument du complot avait séjourné dans la capitale de la Serbie où 1l avait pu être en relation ævec les agents du gouvernement serbe ?

La défense de Cabrimovic et celle de Princip devant la cour de Sarajevo sont caractéristiques. Le premier soutient la thèse autrichienne. Selon lui, « l’idée de tuer l’archiduc François-Ferdinand n’a pas été une inspiration spontanée des accusés ; elle leur a été suggérée par le milieu dans lequel ils vivaient à Belgrade, Princip, Grabez et lui (4). » L’homme aux bombes assure d’autre part « qu’il prend toute la responsabilité de ses actes et qu'il emportera dans la tombe le secret de sa détermination (2). » Cabrinovic, on le voit, Joue

(:) Sérajévo, op. cit., p. 146. (3) Zbid., p. 82.