Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)
34 LA THÈSE AUTRICHIENNE
chacun sait cela. Nous ne comprenons pas, par
- exemple, comment Princip, qui est pourtant un des deux criminels, muet « à la plupart des questions », peut répondre « d’une façon précise à toute question »,
Enfin, ne soyons pas trop curieux et ne demandons pas à la bureaucratie autrichienne d’être logique: Nous en verrons bien d’autres, Admettons que Cabrinovic et Princip aient avoué tout ce que l’on a voulu et voyons leur crime. Nedeljko Cabrinovic avoue « avoir lancé une bombe, » dit le Livre rouge. Qui dit la vérité : le comte Berchtold, auteur de ce livre ;
le maire de Belgrade quand il dit des bombes, ou le chevalier von Storck (Livre rouge, N° 1), qui met aussi bombes au pluriel ? Le maire de Belgrade a l’avantage de s’être trouvé sur place et d’avoir eu des renseignements de première main. Or, il parle de plusieurs bombes, Le récit officiel du 29 juin, lui aussi, parle de bombes, au pluriel. Il précise même : un petit projectile a été lancé d’abord, puis une bombe, Or il a le mérite d’avoir été authentiqué non seulement par son origine, mais encore par un télégramme exprès émanant de la plus haute autorité — après l'Empereur — en Bosnie-