Le complot de Sarajevo : (28 Juin 1914) : étude sur les origines de la guerre : (une carte)

LE CRIME ET SES AUTEURS 85

Herzégovine et, qui mieux est, de l’un des témoins oculaires du drame, du maréchal Potiorek (2), gouverneur civil et militaire du pays. Le Neues Wiener Tagblatt s'était, le 29 juin, adressé télégraphiquement au maréchal pour avoir une relation authentique de l’événement. Il reçut ce même jour, et par la même voie, la réponse suivante, qu'il publia le 30 :

« Sarajevo, 29 Juin. — Par ordre supérieur de S. E. le gouverneur du pays, nous vous informons que le réeit des événements d’hier transmis hier et aujourd’hui par le K. K. Korrespondenz-Bureau est authentique et que nous n'avons rien à y ajouter. — Bureau de Presse

du gouvernement du pays. »

Encore une fois, qui dit la vérité ? La réponse à cette question est, nous semble-t-il, facile maintenant. Le maire de Sarajevo et le gouverneur, dont la négligence était d’autant plus coupable que le nombre des bombes était plus grand, n’avaient aucun intérêt à mentir dans ce sens — au contraire.

() Voir, page 97, note le témoignage du maréchal

Potiorek, corroboré par celui du comte Harrach, lui aussi témoin oculaire.