Le drame serbe : octobre 1915 - mars 1916
SALONIQUE LA VILLE PRÉDESTINÉE 9
Stamboul. La Thrace est libre et Monastir et Uskub, et Andrinople, et Salonique. Mais déjà, Grecs et Bulgares s'apprêtent à s'entretuer pour le partage des conquêtes. Notre diadoque est arrivé le premier dans la ville. Il l’occupe. Un millier de comitadiis se sont glissés dans la cité, retranchés dans une douzaine de maisons et dans la mosquée de Sainte-Sophie. C'était le 31 juin. Brusquement, à six heures du soir, des coups de feu éclatent, Les Alliés de la veille se fusillent à bout portant. Les Bulgares, malgré leur petit nombre, refusent de se rendre.Il faut amener du canon. On tirait dans les rues, Monsieur. Les obus débouchaient à 20 mètres. Le combat dura jusqu’à 4 heures du matin. Le sang des Bulgares tombés dans la mosquée s’est imprégné dans le bois de telle sorte qu'il faudrait enlever tout le plancher pour faire disparaitre les traces rouges.
« Et maintenant, la quatrième nuit. Celle-ci à la fin de laquelle les Alliés traverseront Salonique pour marcher au