Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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dans son rapport, les difficultés du terrain, l'extrême fatigue de ses soldats qui venaient de se battre trois jours de suite, l'en empéchèrent. « Tout le monde, conclut-il, a parfaitement fait son devoir et j'ai été très bien secondé par le citoyen Duphot, adjudant général (1). » Dès le lendemain de la victoire du Boulou, tandis que Dugommier, obéissant aux instructions du Comité de salut public qui lui prescrivaient de délivrer avant tout le sol de la République, faisait investir Bellegarde par la division Pérignon, Saint-Elme, Port-Vendres et Collioure par la division Sauret, Augereau, profitant de l'indépendance qu'on lui laissait, s'était mis à la poursuite de ceux qu'il appelait « les enfants de Don Quichotte ». Le 3 mai, 1l franchissait la frontière au col des Orts et, chassant devant lui les avant-postes espagnols, venait avec sa division s'établir à Saint-Laurent, dans les solitudes arides de la HauteMuga. Il allait y rester quatre longs mois, dans la position la plus critique, complètement

(1) Journal l’Avant-Garde des Pyrénées-Orientales, numéro du 19 floréal an II.