Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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ses troupes tenait du prestige, encadrés d'offciers comme Duphot, Daumesnil, Lannes, Lassale, pour ne citer que les plus célèbres, aux yeux desquels « la possession d’un emploi dans un état libre ne conférait d'autre privilège que celui de donner l'exemple de toutes les vertus (1) », les Pyrénéens d’Augereau n'avaient pas seulement l'enthousiasme patriotique, le désintéressement, l'esprit de sacrifice, vertus communes à toutes les armées de l’an If; ils avaient acquis dans les épreuves traversées l’indomptable énergie, l'absolu mépris de la mort qui les caractérisèrent par la suite et firent l'admiration des vétérans de l’armée d'Italie quand ils y furent versés.

La belle conduite de Duphot au cours de cette dure campagne de quatre mois dans la Haute-Muga, l'intrépidité dont il avait fait preuve à la bataille du 13 août où, placé à l'avant-garde, il commandait le 8° bataillon de chasseurs du Bec d'Ambès, avaient attiré sur lui l'attention de son chef. Augereau, qui

(1) Cireulaire d’Augereau du 29 frimaire an IIT. (Archives historiques de la guerre.)