Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
CHAPITRE III
Duphot ne suivit point à Nice l’armée des Pyrénées-Orientales. Au moment où le plus brillant avenir s’ouvrait devant lui, une mesure arbitraire venait de le frapper, entravant inopinément sa carrière. C’est ce fait que ses états de service mentionnent laconiquement en ces termes : non compris dans la réorganisation des états-majors en date du 13 juin 1795. Voici ce qui s'était passé.
La Convention, vers la fin de son règne, avait voté et chargéson Comité de salut public d’appliquer diverses lois concernant la réorganisation de l’arméeet dont l’une ordonnait laréduction des cadres, devenus effectivement beaucoup trop nombreux. Tandis que la mitraille et la désertion éclaircissaient chaque jour les rangs
des volontaires, on avait, pour récompenser