Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

44 LE GÉNÉRAL DUPHOT

Tandis que ses compagnons d'armes s’acheminaient vers les Alpes sous la conduite d’Augereau, Duphot, resté d’abord à Perpignan à la disposition des représentants du peuple près l’armée des Pyrénées-Orientales, s'empresse, dès que la liberté lui est rendue, de partir pour Paris où il lui sera plus facile, pense-t-il, de faire valoir ses titres à l'obtention d'un nouvel emploi. On le voit, en effet, à peine arrivé, se mettre en campagne, utiliser, pour se faire replacer, toutes les influences dont il peut dis-

, , “ie poser. Il n'a qu'une ambition : reprendre son rang et retourner où l’on se bat. Le 16 janvier 1796, il s'adresse au ministre de la guerre déjà eu l’occasion de citer l'intéressante notice concernant le général Duphot, prétend que celui-ci, destitué par Aubry, dut reprendre plus tard, à l’armée d'Italie, le commandement du 1% bataillon du Cantal et, à sa tête, reconquérir un à un tous ses grades. Il y a là une double erreur. D'abord, les officiers que la nouvelle organisation privait de leur emploi n'étaient pas destitués. Ils conservaient leur grade et devaient même continuer à toucher la moitié de leur solde en attendant d’être replacés. (Arrêté du Comité de salut public, du 16 septembre 1795. Arch. hist, de la guerre.) De plus, lorsque Duphot rejoindra l’armée d'Italie, le 1% du Cantal n'existera plus. L'amalgame réalisé par Schérer, au cours de

l'hiver de 1795-1796, aura dispersé dans les demi-brigades les derniers volontaires nationaux.