Le Général Moreau (1763-1813)

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che directement sur Hohenlinden, disposait ainsi d’une route parfaitement praticable. Les trois autres employaient des chemins forestiers en très mauvais état.

Le corps de Kollowrath de front, ceux de Baillet-Latour et de Kienmayer de flanc étaient destinés à accabler la gauche française vers Hohenlinden où la forèt s'éclaircit. Riesch flanquait Kollowrath pour le garder, à Saint-Christophe, contre notre centre laissé sur la grande route du Sud, celle de Wasserbourg à Ebersberg.

Après les pluies violentes des jours précédents, la neige tombait à gros flocons dès le matin du 3 décembre, date de la bataille décisive. Comme plus tard à Eylau, les soldats des deux armées en étaient aveuglés ; à peine voyaient-ils à quelques pas devant eux.

Favorisés par le bon état de la route, l’archiduc et Kollowrath arrivèrent les premiers, bien avant leurs collègues qui étaient contraints de se traîner péniblement par des chemins horribles. Leur tête de colonne déboucha, en face des divisions Ney et Grand- :