Le Général Moreau (1763-1813)

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jean, près du village de Hohenlinden, d'un défilé situé dans la forêt entre ce village et celui de Mattenboett.

Cependant, la neige ayant cessé un instant, on apercevait déjà, à notre extrême gauche, les troupes de Baïllet-Latour, puis celles de Kienmayer, prêtes à fondre sur nous à Preisendorf et à Harthofen. Les généraux Bastoul et Legrand, sous les ordres de Grenier, se préparèrent à les recevoir, quoique avec des forces très insuffisantes.

Le moment était critique. Moreau, venu en personne du centre à la gauche, sur le point essentiel, observait le champ de bataille. Tout à coup, il remarque du flottement, de l'agitation au sein de la grande colonne ennemie, encore engagée en partie dans le défilé de la forèt. Que se passe:t-il donc ? Le généralissime françaisle devine aussitôt. Plein de prévoyance, il avait donné l’ordre à Richepanse et Decaen de quitter, avec le centre, la route méridionale du plateau, celle d'Ebersberg, pour gagner le plus promptement possible par Saint-Christophe la route septen-