Le Général Moreau (1763-1813)

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au tome III de ses Mémoires, le récit de ses tentatives auprès de Moreau, de l'accueil favorable qu'il en recut, et il affirme, de son côté, le fait essentiel, le fait contesté. Suivant lui aussi, ce général s'est rencontré à Paris non seulement avec Pichegru, mais encore avec Georges Cadoudal.

« Je partis pour Paris... À mon arrivée dans cette capitale... mon premier soin fut d'écrire un mot au général Moreau, qui me donna un rendez-vous dans la maison où il était alors, petite rue Saint-Pierre, chez sa belle-mère, Mme Hulot... Il me répondit : Puisque Pichegru est en Angleterre, diteslui qu'il y reste, pour ne revenir en aucun temps en France, qu'ayant un prince à sa droite et la charte constitutionnelle à la main (1).— Je parvins, dufond de la Tour du Temple (on l'avait arrêté dès le début de l'affaire) à ouvrir des communications avec le général Moreau... La situation où je me trouvais détermina Moreau à se servir d'un autre

(1) Faucné-Borer, Mémoires, t. IT, p. 14-17.