Le Général Moreau (1763-1813)

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mais en tous cas imputables à un seul homme et non à la France entière.

Les souverainscoalisés avaient-ils promis à Moreau d'accorder à notre pays la frontière naturelle du Rhin ? Barras, Fauche-Borel, d’autres l'affirment. Ils espèrent atténuer ainsi ce que, malgré tout, le rôle du général a de fâcheux,même aux yeux de ses plusdéterminés défenseurs. Mais leur opinion paraît peu fondée.On aura beau allévuer les assurances de la Déclaration de Francfort, l'offre des frontières naturelles contenue dans cet acte fameux. D'après les Mémoires de Metternich et ïa Correspondance de lord Castlereagh, les propositions de Francfort n'étaient qu'un leurre. Napoléon y voyait clair. Le 4 janvier 1814, il écrivait à Caulaincourt: « Je pense qu'il est douteux que les Alliés soient de bonne foi et que l'Angleterre veuille la paix. J'ai accepté les bases de Francfort, mais il est probable que les Alliés ont d’autres idées ; leurs propo: sitions n'ont été qu un masque ».

Dans l'âärmée française, rapporte Marbot, on avaitentendu parler de la venue du célèbre