Le Général Moreau (1763-1813)

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150.000 Autrichiens. Comme d'ordinaire, la cavalerie autrichienne valait mieux que la cavalerie française ; pour l'infanterie, c'était l'inverse.

L'opinion n'avait pas rendu pleine justice à Moreau après l'admirable campagne de 1700. Il conquit en 1800 tous les suffrages par une campagne plus belle encore et surtout plus heureuse. De nouveau, ilse montrabien supérieur à ce qu'il avait été en 1796. Son chef d'état-major fut, en 1800, Dessoles, officier d'un mérite éminent, tacticien moins consommé que le commandant en chef, mais plus habile stratégiste, formé en Italie à l'école de Bonaparte. Les deux généraux chargés de la direction de l'armée du Rhin se complétaient l’un l’autre, et leur étroite collaboration produisit les plus brillants résultats.

Toutd'abord,le Premier Consul avaitsongé à se mettre en personne à la tête de cette armée, et à y conserver Moreau comme second. Mandé à Paris, Dessoles parvint, non sans peine, à l'en dissuader. Bonaparte n'osa pas cependant se brouiller avec un rival qui