Le Monténégro

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puissant que l’autre, il n'y à jamais. parfaite égalité, et le plus puissant compte, disent-ils, trouver dans l'autre un obligé, souvent un serviteur. Que ceux-là repassent l'Histoire, ils y trouveront la lettre adressée à l’envoyé russe Ivélitch, par les Monténégrins, assemblés en diète générale le 3 juillet 180%, et dont voici quelques extraits :

« Le peuple du Monténégro et de Berda n’est aucunement sujet de l'Empire Russe; il se trouve seulement sous sa protection morale parce qu'il est de la même race et parce qu'il a la méme foi; mais il n'y à pas d'autre raison. Nous avons de l'attachement et de la fidélité pour la Cour de Russie et nons voulons garder ces sentiments éternellement. Il est vrai que la Russie pourrait nous repousser d'elle. Cependant nous ne l'attendons pas... Nous garderons notre fidélité et notre inclination pour la‘-Russie. Nous défendrons de toutes nos forces l’indépendance dont nous avons hérité de nos ancêtres, et nous mourrons plutôt l'épée à la main que de subir une servitude honteuse d'une puissance quelconque.

« Nous ne reconnaissons la protection de la Russie qu'autant qu'elle résulte de l'égalité de la religion. Nous n'avons jamais été assujettis ni par traité, ni par échange de privilèges, et il

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