Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

CHAPITRE VII

Le Prévôt en liberté : ses cornacs. — Les Révolutions de Paris. — « Le Prisonnier d'état.) — Demandes de pensions, d’indemnités, de places lucratives. — Le Prévôt veut lanterner ses persécuteurs. — Pétitions à l’Assemblée constituante, à la Législative et à la Convention. — Les demandes de Le Prévôt sont repoussées par toutes les assemblées révolutionnaires.

Au mois d'octobre 1789, nous retrouvons Le Prévôt à SaintMande. Il y attendait la fin des troubles. Pourquoi ne retourna-t-il pas dans son pays où il prétendait avoir une famille nombreuse # et riche qui aurait pu lui venir en aide ? Pourquoi ne reçut-il jamais aucun secours des siens ? Ou il n'avait pas de parents aisés, et alors il a menti une fois de plus, ou ces parents pensèrent qu'il était indigne d'être aidé, puisque, de son aveu, sans les secours de quelques patriotes, il serait mort de faim et de misère.

Adopté par la charité intéressée des révolutionnaires de bas étage,

1. Pris. d'État, p, 29. Dans l’Almanach de Normandie de 1790 nous trouvons: Le Prévôt, à Hédouville député de l’ordre du tiers à l’assemblée provinciale du département d’Evreux (p, 159); Le Prévôt, lieutenant particulier de la Vicomté de Trun (275); Le Prévôt, fils, lieutenant de la maîtrise particulière des eaux et forêts de Rouen (276); Le Prevôt huissier à Caudebec (278). — En 1788, le second échevin de Bernay était Jacques Le Prévôt, négociant, par brevet du Roi en date du 17 mars 1784 (Goujon, Hist de Bernay, p. 246).