Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

222 LE PACTE DE FAMINE

enfans eurent connaissance de cette affaire par l’opposition du sr Basly, contrôleur des bons d'État, aux scellés du sr Perruchot.

Pcur lors, ils se firent remettre le travail de M. Albert par lequel ils ont établi qu'il revenait au s' Malisset une somme de 13.900 # pour solde de sa régie.

Ces différences dans l'examen réciproquement fait du compte de Malisset proviennent principalement de l’extrême rigueur de M. Albert, rigueur qui a été jusqu'à présent sans éxemple envers des comptables.

Depuis 1769 que ce compte a été rendu, le sr Malisset est devenu insolvable, le s' Rousseau qui avait particulierement suivi les opérations est mort, et sa veuve a renoncé à sa succession qui est actuellement en direction ; enfin le s' Perruchot qui est mort aussi a laissé la sienne en si mauvais état que ses enfans se trouvent ses créanciers pour la presque totalité de la succession de leur mère, sans espoir de la recouvrer.

Dans cet état de choses, vu l'impossibilité, après un aussi grand nombre d'années qui se sont écoulées depuis la présentation de ce compte, de rassembler les pièces et les lumières suffisantes pour l’apurer, Malisset et ses cautions ont recours à S. M. et la supplient en conséquence de vouloir ordonner qu'ils seront déchargés de toutes répétitions quelconques pour cause de lad. régie.

.… Il reste à l'agent du Trésor public‘ à parler du compte qui est personnel au sr Rousseau.

Sa direction dit qu'elle n’a trouvé aucune pièce qui y soitrelative, mais qu’il est moyen de suppléer à ce manque de pièces, en vérifiant les achats du s' Rousseau, et par lui portés en dépense dans son compte, avec le compte du s' Trézel qui doit nécessairement venir à la décharge de celui du st Rousseau.

L'agent du Trésor public est aussi empressé que peuvent l'être les représentans dud. st Rousseau à chercher les moyens de vérification qu’il est possible d’avoir sur le compte dont il s’agit qui ne doit être, à proprement parler, regardé que comme un compte d'ordre.

Aussi a-t-il bien trouvé que la recette de 2.060.000 # portée au chapitre 4er pour sommes remises par le st Mirlavaud, chargé de la caisse de l'administration des grains, aud. sr Rousseau pour payer les grains de remplacement, est exactement conforme à la dépense

4. En surcharge, on lit au-dessts : au Procureur-général,