Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

TROISIÈME PARTIE. — APPENDICES 221

XXII

Extraits des observations de l’agent du Trésor EÆurpin (19 mars 1791).

A la suite de l'arrêt du 4 janvier 1769, en vertu des dispositions de cet arrêt et d’un bon de M. le Contrôleur général, il a été expédié par M. Trudaine, le 3 janvier 1769, un mandat sur la caisse de M. Mirlayaud pour payer à M. de Chaumont 115.000 # à compte des 260.000 #, savoir 80.000 # pour se rembourser de pareille somme qui lui était due par Malisset et 35.000 pour payer à son acquit les divers ouvriers déclarés dans l’arrêt. Quant aux 145.000 ttrestantes et qui étaient dues par Malisset à ses cautions, il était stipule dans l'arrêt qu'ils seraient payés aussitôt que le compte de Malisset auroit été appuré et arrêté.

Il convient d'observer que cet arrêt n’a eu d’autre exécution que le payement de 115.000 # fait à M. de Chaumont, et qu’ainsi, lorsque le Roi a acheté en 1771 l'établissement de Corbeil, il n’a dû être déduit à Malisset sur le prix de la vente que lad. somme de 115.000 # payée à son acquit en 1769 ; mais il s'agira de vérifier si cette déduction a été faite aud. Malisset, parce que si elle n'avait pas eu lieu, il en résulterait que le Roïserait son créancier de cette somme de 115 000 # dont M. de Chaumont, qui s’en est chargé en recette dans son compte, l’a portée ensuite en dépense pour le montant des payemens par lui faits à l’acquit dud. Malisset.……

… Le sieur Malisset fut chargé de la manutention des blés du Roi pour l’approvisionnement de la Capitale par traité du 28 août 1765 sous le cautionnement des ss Le Ray de Chaumont, Perruchot et Rousseau.

Ce traité, qui était pour 12 années, fut résilié au 31 octobre 1768 et n’a eu son exécution que pendant 3 ans deux mois.

En 1769 le sr Malisset présenta son compte de régie par lequel il lui paraissait revenir une somme de 32.000 #.

M. Albert examina ce compte et fit un travail qui rendait le s° Malisset débiteur de S. M. d'une somme considérable.

En 1780 ce travail fut remis par M. de Montaran au s° Rousseau pour qu’il donnât ses moyens de défense ; il n’en fit rien et mourut en 1785, sans l'avoir communiqué à ses associés.

Ce ne fut qu’à la mort du s' Perruchot en janvier 1786 que ses