Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

224 LE PACTE DE FAMINE

Cette différence est si peu conséquente qu’elle ne mérite pas d’observations. Le 4° chapitre contient la dépense d’une somme de 20.800 # remise par led. Rousseau au sr Goujet, directeur de la régie de Malisset, pour subvenir au payement des achats de grains ordonnés en Champagne.

Cette dépense doit être allouée par la raison qu'il est fait récette de la même somme dans le compte de Malisset, chapitre 15. :

L'agent du Trésor public observera de plus, tant pour ces fonds que pour ceux qui sont employés ci-devant aux chapitres {er et 2e de la dépense du compte du s' Rousseau, qu’on trouve bien dans le compte de Malisset des recettes en matières, expédiées par différens commissaires de Champagne (art.,3 et 4 du 3 chap. dud. compte), ainsi que les produits en deniers des ventes qui en ont été faites : mais qu'on manque de bases nécessaires pour faire le rapprochement et la justification de l’entier emploi des deniers dépensés par le st Rousseau pour achats de grains, attendu le défaut de pièces relatives aux opérations qu'il paraît avoir étè chargé seul de faire en Champagne et qui ont ensuite été achevées par sa compagnie.

Le 5° et dernier chapitre contient six articles de menues dépenses faites par le sr Rousseau qui s'élèvent à 2.230 tt 13 s. 1 d.

On n’enitreprendra pas de discuter ces articles; quelques-uns ont été justifiès, mais les quittances ne peuvent être représéntées et les autres n’en sont pas susceptibles...

… (M. de Courteille) intendant de finances qui était chargé de faire exécuter les clauses du traité fait en 1765 pour la manutention des 40 mille setiers de bled appartenans au Roi, donna des ordres en septembre 1767 pour qu'aux termes du traité la remise des grains fut faite à S. M. et, par sa lettre du 17 octobre suivant, il régla ce qui était à faire pour leur conversion en farines.

A la mort de cet administrateur, arrivée dans le mois de novermbre de la même année, M. Trudaine de Montigny qui le remplaça suivit d’abord les mêmes erremens que lui, mais il ne tarda pas à s’appercevoir qu'il y avait lésion pour le Roi dans les procedès qu'on employait, et que les cautions de Malisset ne remplissoient pas sur plusieurs objets les conditions du traité ; il en résulta des conférences et des explications avec eux, et, comme il s’éleva des difficultés sur lesquelles on ne put s’accorder, en deffinitif, il crut devoir leur annoncer qu'il consulterait sur ces difficultés M. Brillon du Peron, administrateur des hopitaux de Paris et chargé de leur approvisionnement, dont l'experience dans cette partie était recon-