Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

TROISIÈME PARTIE. — APPENDICES 225

nue ; mais pendant que celui-ci se procurait les renseignemens dont il avait besoin pour rediger son avis, les rapprochemens des blès des dépots éloignés dans les magasins de Gorbeïl et autres désignés au traité s’effectuaient, la vente desgrains sur les marchés, les conversions en farines, et leur débit à Corbeil et à la halle de Paris s’opperaient ; des remplacemens en grains succédaient au premier approvisionnement.

Enfin cette operation de remplacement se faisant par une autre voie que celle des cautions de Malisset, c'est-à-dire avec des grains de l'opération particulière de M. Le Ray de Chaumont, fournisseur sous le nom de Trezel, les cautions prévirent avec raison que ce service séparé leur serait préjudiciable, leur rendrait onereux celui dont ils restaient chargés et finirait même par le rendre inutile ; en conséquence, au mois de mai 1768, ils exposèrent que leur traité leur était onéreux, et proposèrent des conditions pour un nouveau traité, dans lequel ils n’omirent pas d’inserer qu'ils seraient chargés de faire les remplacemens, mais le ministre leur fit annoncer trois mois après par M. Trudaine que le premier traité leur étant onereux, il ne pouvait êlre question de continuer cette opération. Il les prévint que leur marché était résolu et que tout ce qui y avait trait serait terminé au dernier octobre 1768 ; qu'ils n'avaient plus qu'à s'occuper des moyens de se mettre en règle et de présenter leur compte. Malisset et ses cautions acceptèrent cette résiliation avec des expressions de reconnaissance qu’ils témoignèrent à M. Trudaine qui la leur procurait.

Cet administrateur suivit de très près la liquidation de leur opération ; il écrivit plusieurs lettres dans le mois de novembre au sr Perruchot pour lui faire verser dans la caisse du Roi les fonds qui étaient dans celle de la Compagnie ; il fut en effet remis au s Mirlavaud 225.000 tt. IL ne s’en tint pas là, il se fit remettre, au commencement de janvier 1769, un état certifié de la situation de la caisse du s' Perruchot relativement aux fonds provenans de la vente des grains du Roi ; il devait y rester 176.357 # 5 s. 7d, mais la compagnie prélevant 286.222 ï#., la Compagnie était en avance de 109.864 # 1455 d.

M. Trudaine fit des objections sur la commission, le loyer et l’usé des sacs, les merreïins, les ustensiles, le prix des sacs fournis, les 145.000 #. dues par Malisset à ses cautions.

Il en résultait donc que le compte de reprise n’avait pour objet qui ne soit pas susceptible de contestations qu’une somme de 4.400 tt

15