Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
xiv a fait pour eux, citoyens ? il à plusieurs fois exilé Voitaire, que des rois Re éclairés appelaient dans leur cours ; et ce qu'il y a de plus burlesque dans sa fureur contre ce grand homme, c’est qu'il était envieux de sa gloire , et Hèi de sa renommée. Le tyran Louis XV s'imaginait bonnement qu'un roi était quelque chose en comparaison d’un homme tel que Voltaire ; et que faire quelques mauvais édits était un art plus difficile que de créer Mérope et Mahomet. Ce qu'il a fait pour eux, citoyens ? il a voulu faire brûler Pauteur d'Emile, du Contrat Social, auteur auquel vous rendez maintenant de si justes hommages. Ce qu’il a fait pour eux, enfin? il a persécuté Montesquieu , en lempêchant d’obtenir les honneurs académiques ; honneurs puérils, à la vérité, mais honneurs décernés aux plus grands écrivains de la nation ; et auquel Montesquieu avait droit de prétendre ; » a privé Pauteur de la Métromante dé ces mêmes donneurs ; et il a banni de ses états cet abbé Raynal, il, cessant tout-à-coup d’être prêtre, n'avait pas encore Mnérité de le redeyenir. Ses ordres tyranniques, en ua .; mot, ont rempli lés cachots, durant cinquante années, d'écrivains plus ou moins illustres , de tout genre et de tout état, d’imprimeurs même, qui publiaient leurs ou_vrages ; et la Bastille n’a été; pour ainsi dire, durant tout son règne, qu’une succursale du temple d'A pollon. Tous ces écrivains cependant n’ont pas peu contribué, par leurs ouvrages, à éclairer la nation; et plusieurs même ont si bien mérité de la patrie, que la patrie reconnaissante , plusieurs années après leur.mort, leur: a décerné les,honneurs du Panthéon, honneurs un peu préférables à ceux de l académie française, Dira-t-on que, pendant leur vie, ils ayent eu quelques obligafions au