Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
f (4) Voyés , voyés encor la fière architecture Suivre dans ses progrès la simple agriculture :
Ce n'est plus le tombeau d’un ministre inhumain Où d’un prêtre menteur que fäconne sa main, Ce n'est plus un palais, plus un dôme superbe Pour loger d’un tyran le fils encore imberbe, Non, tous républicains nos vitruves nouveaux S’honorent par le choix de leurs mâles travaux. Ici, d’un pritanée au lois servant de temple, Que da peuple déjà l'œil admire et contemple Le compas à la main ils tracent le contour ;
Plus loin, sans craindre Rome et sa pieuse cour Du Panthéon Français enoblissant l'usage
De l'immortel. Soufflot (1) ils achèvent l'ouvrage ; Ts y préparent l’urne, asyle des vertus
Ou bientôt revivront nos modernes Brutus,
Et déjà s'élevant sur des palmes civiques
Les mânes de Roussean planent sous ses portiques.
Voyés, voyés sur-tout ce Louvre où tant de fois
Un peuple esclave encor vint adorer ses rois 5
Allés-ÿ cogjempler les nombreuses merveilles à
Qui du grand Raphaël ont illustré les veilles ;
Et qui de tous côtés aitirent les regards ,
Voyés y rassemblés les chefs-d'œuvres épars
De l'Albane , du guide et du brillant corrège À
Dont les tendres amours composent le cortège.
Quelle ville à jamais réuni sur ses bords
De plus riches dépôts , deplus rares trésors ?
Serait-ce Hercrlanum qui gît encor sous l'herbe ?
La pompeuse Milan ? Florence la superbe ?
Serait-ce Rome enfin? Rome ; à la vérité 3
Vit jadis en ses murs naître la liberté :
a (2) Tout le monde sait que c'est le celèbre-Sonfot qui a com-
mencé l’église de Sainte-Géneviève +: actuellement le Panthéon.