Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
DISCOURS PRÉLIMINAIRE, SUR LE PROGRÈS DES ARTS
DANS LES RÉPUBLIQUES.
SEE
J'ir cherché à prouver, dans le discours que je publie, que les arts fleurissent davantage, et font plus de progrès dans les républiques que dans les monarchies ; que les rois , loin d’encourager les grands artistes, les ont découragés ; et que la liberté seule peut véritablement exciter , électriser et aiguillonner les talens. L'entreprise était délicate, et présentait quelques dificultés; javais à combattre des préjugés accrédités par le temps; préjugés qu’ont fait naître les fameux siécles d'Auguste, de Léon X , et de Louis XIV ; heureusement la République Française est venue À mon secours : tant de prodiges ont précédé et suivi sa naissance , que celui-du progrès des talens est un de ceux qui doit ke moins étonner.
Si l'on considère, en effet, la marche de lesprit bu main en France, depuis le 14 juillet 1769, on aura peine à concevoir, et cent fois plus de peine à calculer les pas immenses ‘qu'il a faits vers la perfection. A ne parler d’abord que de Part social, art le plus sublime et le premier de tous, puisqu'il consiste à rendre les hommes vivans en société , aussi heureux qu'ils puissent l'être : à ne parler, dis-je, que de Part social, quelle nation de lantiquité ; quelle nation , même parmi les modernes , a vu éclore un plus’ grand
gombre d'ouvrages politiques, ouvrages ‘presque tous”