Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
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C’est ainsi qu'on a vu , de ruse enveloppés, Et le père et le fils également frappés ; Ainsi que la vieillesse auguste et sans défense, À terminé ses jours avec ceux de l'enfance ; Aïnsi que sous les coups de ses juges bourreaux Sont tombés Desmoulins, Beauharnais , Philipeaux ; Que son noir tribunal, sa moderne grand-chambre, N'a fait que prolonger les meurtres de Septembre ; Que la terreur, enfin, mise à l’ordre du jour, De Pluton, dans Paris, traîna l’affreuse cour ; Et que Paris, en proie à la fureur des traîtres , Réalisa l’enfer inventé par mes prêtres.
Vous comparez en vain les rois à la beauté ; Poëtes courtisans ; la fière liberté, Des tyrans à ses pieds renverse les couronnes , Et la beauté survit à la chûte des trônes: La beauté sur les cœurs garde toujours ses droits, Et voit à ses genoux les sujets et les rois ; Pour le seul Robespierre elle n'eut point de charmes, 11 parut insensible à ses cris, à ses larmes ; Et la mère et.la fille, objet de son courroux L Meurent au même instant et par les mêmes coups : Quelle gloire pour lui ! de la concupiscence, Le démon ne peut rien sur son adolescence ; Du monde, de la chair triomphant à son gré, De la perfection il atteint le degré.
Comme , durant un lustre , avec idolâtrie, 41 feignit sagement d’adorer la patrie ! Il n'aimait , n’adorait , que le trône et les rois; Il les fit regretter par ses barbares lois ; Sa rage enlaidissant la grande République, Relevait la beauté du pouvoir monarchique. Pouvait-on mieux agir? Au trône de Louis, Il eut développé des talens inouis ;
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