Le Royaume de Monténégro : avec une carte

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PRINCIPALES PERSONNALITÉS 59

Les enfants du Roi sont tous de beaux types de la race monténégrine. |

Comme personnages de marque, citons, en premier lieu, Mitrofan Ban, archevêque de Cettigné et métropolite du Monténégro.

C'est un vert vieillard, qui, en 1869, arriva de Cattaro au Monténégro, et devint alors prieur du couvent de Moratch. Bientôt il fut nommé archimandrite. En 1870, il se rendit à Cettigné, auprès du Prince royal, dont il devint le précepteur. Après la mort du métropolite Ilarion, il occupa temporairement la place du défunt et fut élu, en 1884, archevêque de Cettigné.

C'est un évêque moyenâgeux, moitié prêtre, moitié soldat, et, pendant la guerre de 1876-1878, il se distingua par ses exploits, comme dans la paix, il se distingua par son intelligence. La situation des Popes monténégrins a été grandement améliorée par lui, de même qu'il a réorganisé l'instruction du clergé.

L'archevêque catholique, Raditch, réside à Antivari : c'est un digne homme. Le grand Mufti des Mahométans s'appelle « Hilmy »; il s'entend à merveille avec le Gouvernement.

Un autre dignitaire, qui mérite d’être mentionné, est M. Slavo Ramadanovitch, grand maréchal de la cour, directeur du ministère des affaires étrangères, secrétaire intime de Sa Majesté.

M. Slavo Ramadanovitch est un homme. de haute culture, parfait gentilhomme, affable et accueillant aux étrangers. Il s'exprime avec facilité en français, anglais et allemand. Fils de l'ancien consul du Monténégro à Cattaro, Péro Ramadanovitch, il est d’origine monténégrine, quoiqu'il soit né dans cette ville. ‘A Paris, il termina brillamment ses études universitaires. Son secrétaire particulier, M. Milan Pavlovitch, est également un érudit parlant plusieurs langues. Ce sont deux patriotes dévoués à leur Roi.

Puis il y a M. Lazar Mjuschkovitch, toujours en grande toilette nationale, un beau type de la race. On le dit fort riche. C’est un des amis préférés de Nicolas Ier, Il suivit, "à Paris, les cours du lycée Louis-le-Grand, et ensuite ceux de l'École des mines. À son retour au pays, il ne tarda pas à être nommé ingénieur des travaux publics, poste qu’il abandonna pour entrer dans la diplomatie. Il devint consul à Scutari, d’où il rentra, en 1902, dans sa