Le Saint-Siège : l'Espagne et la France : le différend religieux entre Madrid et Rome, les mariages espagnols

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l’ensemble des affaires espagnoles une longue conversation, dont ce Prélat avait mandé qu'il rendrait compte à son retour à Rome; Qu'il convenait donc d'attendre son arrivée; Que, jusque là le Cardinal n'avait rien à dire et ne pouvait se prononcer plus qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent,

Quelqu'évasive que soit cette réponse, elle me démontre que l'idée d’un rapprochement avec l'Espagne a fait de notables progrès dans l'esprit de Son Eminence et probablement du Pape. Ils sont maintenant familiarisés avec cette pensée qui les effarouchaïit, il y a peu de temps encore, et si les choses se consolident en Espagne, si les hommes actuellement au pouvoir réussissent à s'entendre, et si le parti actuellement. dirigeant parvient à triompher des éléments de dissolution intérieure qui le minent, si enfin la situation générale offre quelque sécurité pour l'avenir, je ne doute pas que le Saint-Père, déjà ébranlé, ne se laisse conduire là où nous voulons l’amener. Mais on ne doit pas se le dissimuler, pour en arriver là, il faut qu'il ait quelque confiance dans la stabilité de ce pouvoir. Or jusqu'ici cette confiance ne lui est pas encore venue et, soit préjugé, soit prescience de l'avenir, il | ne considère ce qui existe en ce moment en Espagne que comme un établissement éphémère qu’un nouvel orage politique va bientôt renverser. Toutefois, la spontanéité, avec laquelle le cardinal Lambruschini m'a, le premier, parlé de la mission du Vicomte Carreira, est chose à remarquer et cette idée de l'envoi à Rome d’un personnage chargé de poser des bases générales est, ce me semble, bonne à cultiver. Cette combinaison, qui au-

rait l'avantage de mettre les deux partis en communication, me

la Secrétairerie d'Etat, En mission secrète, en 1837, à Vienne et à Berlin pour y régler la question de l'évacuation des Légations par les troupes autrichiennes et celle de l'archevêque de Cologne; Secrétaire de l'Académie théologique de Rome en 1838, il fut de nouveau chargé d’une mission en Hollande en 1841; Internonce et Légat apostolique à Lisbonne en 1841, créé enfin Cardinal le 22 juillet 1844, mais le bref qui lui conférait le chapeau ne fut publié que le 21 août 1845, quelques mois seulement avant sa mort.

(CE. Gualterio, dans Gi ultimi rivolgimenti italiani, \. page. 152, un très remarquable portrait de Monseigneur Capaccini.)