Le serment de liberté et d'égalité en Maine-et-Loire

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paux soussignés, nous sommes transportés à la maison du Séminaire de cette ville, en vertu de la commission qui nous a été donnée le même jour par le Conseil général de la commune, aux fins de donner aux prêtres y détenus, communication de la loi du 14 août dernier ; et après les avoir rassemblés dans la chapelle dudit lien et visité les malades retenus dans leur chambre, nous avons reconnu qu'ils étaient au nombre de 123, auxquels nous avons donné lecture de la susdite loi ; et après nous avoir déclaré qu'ils s'en tenaient pour bien informés, nous avons déposé en leur présence entre les mains du sieur Gasnault, ci-devant chanoine, l’un des plus anciens du Séminaire, un exemplaire de ladite loi, pour pouvoir en prendre communication si besoin leur est. À Angers, les mêmes jour et an que dessus... » (Archives municipales, P 1.) — Tous ces prêtres sexagénaires ou infirmes, qui avaient été exemplés de la déportation par la loi du 26 août, refusèrent de prêter le nouveau serment, à l'exception de trois (1).

À partir du 24 septembre, les prestations de serment vont se multiplier, pour obéir à la loï, en vue de continuer à toucher le mandat trimestriel du traitement ou de la pension. En ce jour, deux membres du clergé cons\ülutionnel viennent jurer à la maison commune : Gauain, curé de Saint-Jacques, et Maupoint, curé de la Trinité. En même temps, se présentèrent : Jean-FrançoisMarie Boullet fils, inspecteur de la loterie de France ; Pierre-Anne Thenaisie, directeur des droits d’enregis-

(1) M. René Voisin, doyen honoraire de Saint-Pierre d'Angers, préta serment au séminaire le 27 septembre 1792, et fut élargi. Mort à Orgemont, en Saint-Laud, le 18 mai 1793, dans sa 82e année,

M. Muller, chanoine de Saint-Laud, qui avait annoncé son intention de jurer dès le 22 septembre, s'exécuta, au Petit-Séminaire, devant la municipalité, le 6 octobre 1792, et on le mit en liberté un mois après, le 7 novembre.

M. Thomas, récollet d'Angers, prêta serment, dans la prison du PetitSéminaire également, le ler octobre 1792, davant les officiers municipaux, mais il ne fut libéré que le 29 novembre suivant.