Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

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à se disputer entre eux et à récriminer les uns contre les autres.

s LE PAPE. N’avoir même pas de quoi faire le miracle de la

multiplication des pains! Cela ne m'étonne pas, nous avons ici des schismatiques.

» CATHERINE Il.

C’est sans doute à moi que ce discours s'adresse ? Je veux en avoir raison. En garde, saint-père !.. — Ici se passe une scène indescriptible, où l’odieux

le dispute au grotesque et à l'absurde, et que l’auteur indique ainsi : ;

L'impératrice et le pape se battent, l'une avec son -sceptre et l'autre avec sa croix; un coup de sceptre casse la croix; le pape jette sa croix à lu tête de Catherine et lui renverse sa couronne. lis se battent avec leurs chaînes.

Puis le dialogue reprend : LE PAPE.

Catherine, je te demande grâce; ascolta mi (1). Si tu me laisses tranquille, je te donnerai l’absolution pour tous tes péchés.

CATHERINE.

L’absolution ! faquin de prêtre! Avant que je te laisse tranquille, il faut que tu avoues et que tu répètes, après moi, qu'un prêtre, qu'un pape est un charlatan, un joueur de gobelets... Allons répète !

D, RE ee

(1) Écoute-moi.