Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

APPENDICE 401

gnit, sous son règne, son plus grand dégré de splendeur, accomplissant, ainsi, le serment qu'elle avait fait « de créer, coûte que coûte, pour son brave « peuple, un théâtre national qui, tout en l’amusant, « servit à son développement intellectuel ».

C’est elle aussi qui avait écrit ces lignes profondes et sages :

« Le théâtre est l’école de la nation, il doit être

« absolument sous ma surveillance, je suis le premier

« maître de cette école, car mon premier devoir, « devant Dieu, est de répondre des mœurs de mon « peuple. »

Son penchant pour le théâtre et le libéralisme de ses idées se trouvent confirmés par ce fait, qu'en 1784, au moment où Louis XVI s’opposait encore à la représentation. du Mariage de Figaro, l’impératrice avait écrit à Beaumarchais pour lui offrir de venir faire représenter sa pièce sur le Grand-Théâtre de Saint-Pétershourg, magnifiquement édifié et inauguré l’année précédente, en 1785.

Le goût des représentations théâtrales est, du reste, fort répandu chez le peuple russe, car ïl n'existe presque pas de petite localité qui nait de théâtre, sur lequel des troupes en tournées viennent donner de fréquentes représentations.

Catherine fit publier onze comédies, jouées de 1772 à 1789, six opéras et cinq proverbes, écrits en français et imprimés sous ce titre :

« Le théâtre de l'Ermitage de Catherine, Impéra« trice de Russie, à Paris, chez Gide, libraire, place « Saint-Sulpice, an VII de la République. »

7. « Thermidor »., drame par M. V. Sardou.

Nous reproduisons, d’après la sténographie faite à la première représentation, — la pièce n'étant pas