Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

les munilions sur les positions, de même que le bois, les vivres ef tous les matériaux. Chacun de nos soldats nous élions au nombre de 100 — devait porter un obus de 45 kilogrammes. Nous travaillions aussi aux tranchées. Beaucoup de nos soldats ont été tués par l’artillerie italienne. Des officiers autrichiens, parlant entre eux, ont dit qu'il ÿ avait plus de 500 Ses et plus de 1.000 Russes qui avaient ainsi péri dans cette parlie des positions austro-hongroises. J'ai de même vu un très grand nombre de nos soldats et de Russes qui avaient été blessés. » — Issarno Mirosavzreviren, de Boutchié, 23 ans, du 12e régiment d'infanterie serbe, évadé d'Autriche. Déposilion faile à Genève devant le délégué du Gouvernement serbe pour les nue en mes. No 1921, du 27 août 4917.

« Avec 40 autres de nos soldats je fus dirigé de Bozen à Monte fchelo sur le front italien. J'y suis resté plus d'un an et c'est de là que j'ai réussi à m'évader. Nous élions employés à (ous les travaux : nous creu-

sions des tunnels, transportions les canons et les muni-.

tions sur les positions, etc. L'effet de l'artillerie ilalienne élait très puissant, mais, comme il y avait un grand nombre de prisonniers serbes et russes sur les positions, ils en souffraient autant que les Allemands. Douze Russes ont même été tués par des balles. » AzExANDRE Voyaxovrren, 24 ans, de Milochevatz, du 8° régiment d'infanterie serbe, évadé des Autrichiens. Déposition faite à (Genève devant le délégué du Gouvernement serbe pour les réfugiés en Suisse, le 25 août 1917.

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