Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
la maladie, elils ont déclaré qu'elle n'était pas le typhus exanthématique mais une nouvelle maladie, inventée par eux, un € morbus balcanicus cum exanthema sui generis! »
« L'épidémie régnait toujours, les malheureux mouraient comme des mouches et on ne faisait presque rien. Plus tard une autre commission, dont les membres n'étaient pas des pharmacologues, est arrivée el à constaté qu'il s'agissait vraiment de typhus exanthématique. Mais puisque c'était parmi les Bosniaques (internés) et les nôtres que l'épidémie faisait rage, on ne se donnait aucune peine pour venir en aide à ces infortunés. On ne commença les vaccinations que beaucoup plus tard, Le nombre des viclimes devenant de plus en plus effrayant dans ce camp qui portait fièrement le nom de « K. und K. Karantaen-Station » et qui était en réalité tout simplement un camp de prisonniers de guerre contenant des Serbes faits prisonniers au Monténégro et des Bosniaques emprisonnés des régions de Fotcha, Tchainitché, Rogatitza, Sarajévo, etc. |
« Le camp consiste en 10 baraques pour les prisonniers et en quelques pelites baraques pour le service et le personnel administratif. Les baraques sont construites en bois, couvertes de papier goudronné par où, quand il pleut, il passe tellement d'eau qu'elles sont toujours pleines de boue. Pas de plancher et les baraques ne sont pas surélevées. Elles ont une longueur de 50 mètres et il n’y a qu'une couchette commune pour tous sans distinction de profession. Prisonniers et internés sont ensemble. On n’a séparé que les femmes. Il n°ÿ à point de paille et encore moins de paillasses et ces malheureux sont forcés de se coucher, serrés comme des sardines, sur les planches dures de la couchette générale. À trois mètres des baraques, se trouvent les W.-C. : de simples trous creusés dans la terre et dont l’odeur se répand partout. IL n'y a pas de sentiers de communication au camp