Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

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plus à nourrir. C’est toujours le système d’exlermination qu'ils ont adopté envers les malheureux Serbes.

Il faut également insister sur le fait que les AustroHongrois ont livré un certain nombre de leurs prisonniers serbes aux Bulgares pour que ceux-ci les enrôlent de force dans leur armée. Un grand nombre de mes témoins serbes, par exemple Bojidar Mladenovitch et Georges Yovanovitch cités plus haut, tous anciens soldats du roi Pierre, ont été livrés à l’armée du Cobourg par les autorités militaires austro-hongroises. Le but de cette action contraire au droit des gens est clair : les Autrichiens veulent démoraliser autant que possible le peuple serbe et encourager leurs alliés toul en leur fournissant un certain appoint en hommes.

Pour s’excuser, les Austro-Hongrois ont prétendu que les « Macédoriens », se sachant Bulgares, auraient demandé eux-mêmes à servir dans l’armée bulgare. Peutêtre y a-t-il eu quelques bulgarisants parmi les prisonniers serbes originaires de la Macédoine qui ont ainsi voulu faire le jeu des ennemis de la Serbie. C'est possible. Mais Je puis affirmer d’une facon absolue qu'ils constituaient sûrement l’infime minorité. Tous les déserteurs bulgares de la Macédoine, anciens soldats serbes, me l’ont affirmé catégoriquement. Un de mes témoins, Vas? Trhitch, qui a vécu pendant 5 mois en Macédoine serbe envahie et cela exprès pour observer ce qui s'y passait, n'a dit à ce propos : ( Lessoldats serbes des nouveaux territoires, faits prisonniers par les Austro-Hongrois, ont été remis aux Bulgares. Les Autrichiens avaient dit d'abord que ceux qui se déclareraient Serbes seraient envoyés en Autriche comme prisonniers de guerre, eb que ceux qui se déclareraient Macédoniens seraient envoyés en Bulgarie. Mais comme très peu se déclaraient Macédoniens, les Austro-Hongrois prétendirent quil n'y avait pas de Serbes en Macédoine et les envoyerent tous chez les Bulgares. » — Grorges Yoyano-

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