Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique
II. — Déposition des témoins serbes, etc. évadés des Bulgares et documents officiels
« Je suis resté 8 mois sur les positions du front italien. De là on a emmené les Macédoniens à Achak en Hongrie et ensuite on nous a envoyés à Nich chez les Bulgares... A Sliven nous étions près de 300 recrutés dans l’armée bulgare. [1 y a près de cette ville un camp de prisonniers avec des officiers serbes, russes, français, anglais et roumains. Ils sont fort maltraités. J'y ai vu un soldat bulgare qui battait un colonel serbe sans aucune raison. La mortalité est très grande dans ce camp. Chaque soir 5 ou 6 prisonniers essaient de s’enfuir. Les prisonniers ne reçoivent que du pain et, deux fois par semaine, une soupe d'orge. » — Boyinar Mrapexovrrcu, de Skoplié, 24 ans, soldat serbe et déserteur bulgare du 11° régiment. Interrogatoire de l'enquête.
€ La situation des officiers et soldats serbes en Buigarie est très misérable. Dans le camp des prisonniers de Sliven il y a quelques officiers serbes qui sont fort maltraités. Le témoin a vu qu'un gardien bulgare a frappé un colonel serbe en disant que pour les Serbes, lui, le gardien, était dieu. Ce soldat a frappé si fort le colonel que, dès les premiers coups, celui-ci est tombé par terre. Le témoin a entendu dire qu'un commandant serbe, qui avait été fait prisonnier par les Bulgares sur le front de Monastir, s'était enfui du camp de Sliven. Il ne sait
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