Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

des subsides de provenance grecque. Il était tout naturel que le personnel de cet hôpital, resté en charge après l'occupation de la ville par les Bulgares, soignât convenablement ses anciens alliés et récompensät ainsi l'hospitalité dont les Grecs de Bitolj avaient joui depuis le traité de Bucarest.

Le témoin Siravrevitch, employé de cet hôpital, a déposé que les blessés serbes étaient nourris aux frais de l'institut et que les Bulgares ne donnaient rien pour eux. Cette assertion ne parait pas exacte, car le directeur de l'établissement affirme que les autorités bulgares livraient le pain, la viande et les légumes pour Îles blessés. Je ne crois pas que Stravrevitch ait fait sciemment une fausse déposition. Il savait que tous les frais d'entretien et les soins médicaux des blessés étaient à la charge de lhôpital et il en a déduit qu'il en était de même aussi pour la nourriture. À retenir aussi la parole inhumaine de ce général bulgare venu visiter l'hôpital : « Pourquoi mettez-vous ces lépreux ici? Cet hôpital est fait pour des officiers. Nous allons les mettre sur des brancards et les évacuer ». Courageusement directeur et médecins grecs s'opposent à cet ordre barbare et gardent leurs blessés serbes.