Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

autorisé ensuite à se rendre à Tétovo.. De Radomir il a été envoyé à Krouchevo, où il exécutait les travaux les plus durs avec les autres prisonniers, » — Doucxan Manoizovrron, 31 ans, en dernier lieu gendarme serbe du détachement de Tétovo. Interrogatoire du G. Q. G. serbe No 410715, du 29vr ie Le

Le soldat Andjelko Dj. Tsvetkovitch, originaire de Draitchika, district de Prizren, en Serbie, vient de déserter du 45° régiment bulgare. Il avait été fait prisonnier lors de la retraite serbe, près de Guiljané. Le hasard a voulu qu'il se rendit au commandant de l'unité dont il avait fait partie dans l’armée serbe. « Né en vieille Serbie, j'avais fait mon service au 24° régiment à Kossovo. Au moment de la déclaration de guerre par l’Autriche, je pris part aux combats du Tzer, de la Drina et de Belgrade, où je fus blessé. Lorsque les Bulgares nous attaquèrent, notre régiment opérait du côté de Tzaribrod tout en maintenant la liaison avec la division du Timok sur la ligne ferrée Pirot-Tzaribrod. Pendant les combats de Guiljané, je fus capturé avec 800 autres de mes camarades. Nous fûmes conduits, sous escorte composée d’Albanais, à Préchevo et de là à Koumanowvo, Kriva-Palanka, Giouchevo et Kjustendil. Le sang se glace dans mes veines quand je pense seulement aux actes de brutalité et de sauvagerie auxquels nous étions constamment en butte en ces jours sombres où se jouait le sort de notre patrie. Nos conducteurs, les Albanais, nous faisaient subir toutes sortes de tortures en nous assommant à coups de crosse ou en tirant dans le tas pour le seul plaisir de voir couler le sang humain. Les Bulgares et les Albanais exécutèrent, sur un monticule près de Guiljané, 80 prisonniers de l’ancienne Serbie. » — Anpezxo Di. Tsverxovircn; de Draitchika, du 24° régiment d'infanterie serbe, déserteur du 45° régiment d'infanterie bulgare. Document du G. Q. G. serbe.

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